Le Secrétaire général de la Cstb, Paul Essè Iko était l’invité du «Grand Format » de ce dimanche sur la chaîne de télévision privée Canal 3. Réagissant aux invectives lancées à son endroit par ses camarades syndicalistes, le Sg est revenu sur l’appel à la suspension de la grève de l’Eglise.
Depuis le début de l’année 2014, le Bénin est secoué par une crise sociale caractérisée par des grèves perlées. Aujourd’hui diversement suivies, ces grèves avaient pendant un peu plus de trois mois paralysé l’administration béninoise et les activités académiques et pédagogiques dans les universités nationales et écoles publiques. Dans la quête de solutions pour un retour au calme, moult tractations avaient été menées- les nombreuses séances de négociation gouvernement/Centrales syndicales- et de nombreux appels à la suspension de la motion de grève avaient été lancés par des personnalités politico-religieuses aux syndicalistes grévistes. Au nombre de ces appels, celui de la Conférence épiscopale du Bénin. Le 06 avril, date anniversaire de la prise du pouvoir en 2006 par le chef de l’Etat, Thomas Boni Yayi, le président de la Conférence épiscopale du Bénin, Mgr Antoine Ganyé avait, au cours d’une messe, demandé pardon aux travailleurs et les avait invités à suspendre leur motion de grève. D’aucuns ont répondu à l’appel du prélat et d’autres notamment la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CStb), la Fésyntra-Finances et une partie du Front des enseignants, non. Invité du «Grand format» de ce dimanche 11 mai, Paul Essè Iko, Secrétaire général de la Cstb, réagissant aux nombreuses piques lancées contre sa personne et la Cstb est revenu sur l’appel de l’Eglise catholique. Pour le syndicaliste, cet appel du prélat est une trahison. «Monseigneur Ganyé a trahi le peuple des rachetés du Christ», a affirmé Paul Essè Iko qui explique que par son appel Mgr Ganyé a livré les travailleurs, pieds et mains liés, au Patronat. Evoquant sa présence dans son établissement il y a quelques semaines alors qu’il n’a toujours pas suspendu sa motion de grève, le très virevoltant Paul Essè Iko répond : «C’est un complot que j’ai déjoué ce jour- là». Selon ses explications, il était certes à l’école mais pas pour travailler. Mais une certaine presse avait été mobilisée pour intoxiquer, fait remarquer le syndicaliste qui soulignera que contrairement aux polémiques qui ont cours actuellement, l’heure est à l’état des lieux des revendications des travailleurs. Lequel état est loin d’être reluisant.
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