Inondation et insalubrité de Cotonou : le Dst Didier Doubogan incrimine les populations

Evoquant les causes de l’inondation et de l’insalubrité de la ville de Cotonou sur l’émission éclairage, hier, le Directeur des services techniques de la Mairie de Cotonou, Marc Didier Doubogan, dédouanant la municipalité, n’a trouvé que l’indiscipline des populations et le manque de moyens pour justifier le visage peut attrayant de la ville.

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La municipalité de Cotonou a fait l’essentiel pour éviter aux Cotonois de souffrir de l’inondation et de vivre dans un environnement malsain. Mais les populations, ajoutées au manque de moyens conséquents compromettent ses efforts. Ce qui justifie le visage très insalubre de Cotonou inondé à la moindre pluie. C’est ce qu’il convient de retenir de l’intervention du Directeur des services techniques (Dst) de la mairie de Cotonou sur l’émission éclairage de ce dimanche.
Invité à éclairer la lanterne des auditeurs sur les causes du visage peut attrayant de la ville du fait de l’inondation et de la mauvaise gestion des déchets, Marc Didier Doubogan, a indexé la situation géographique de la ville, « située en dessous du niveau de la mer, avant d’évoquer l’indiscipline des populations, « qui jettent les ordures partout même dans les collecteurs, empêchant ainsi la circulation libre des eaux. Ces eaux qui se créent des passages elles-mêmes pour se retrouver sur les voies et des maisons », explique-t-il. Et pour convaincre des efforts de la municipalité, Marc Didier Doubogan évoque l’initiative 3CI, le colmatage des voies, la construction des caniveaux, l’initiative de la collecte porte à porte des ordures…Sans pour autant se focaliser sur l’irrégularité du curage desdits collecteurs, l’indisponibilité des bacs à ordures dans la ville ainsi que les dépôts. Avant de prétexter du manque de moyens « très importants » pour expliquer les difficultés de la municipalité faire face aux besoins d’assainissement.

…Plus responsable que les populations…!

Il paraît bien facile d’incriminer les autres pour son incapacité. En effet, sur le plan de l’insalubrité, il ne fait l’ombre d’aucun doute que les habitants de Cotonou y contribuent énormément. Seulement, certains jettent les déchets dans les rues et les collecteurs d’eau par contrainte. Parce que n’ayant pas trouvé de bacs à ordures, dont l’installation relève de la responsabilité de la municipalité, ni d’autres points de collecte accessibles. On se demande alors, dans ces conditions, en quoi les populations sont-elles exclusivement responsables, quant on sait également que les agents de la pré-collecte des déchets à domicile, qui jonchaient les rues de Cotonou, se font, davantage rares. Au sujet de l’installation des populations dans les nids d’eau, il paraît également, injuste d’incriminer les populations. Car, parfois, leurs installations dans ces endroits n’obéissent qu’à l’exécution de décisions de justice. Et, d’ailleurs, si l’Etat qui octroie les Titres fonciers et la municipalité, le permis de construire et d’habiter faisait véritablement son travail, le problème ne se serait même pas posé. Car les installations qualifiées d’anarchiques n’existeraient pas sinon pour longtemps au point de nuire. La Mairie de Cotonou doit, alors, prendre ses responsabilités en œuvrant à l’éducation des populations en matière d’assainissement, repensant sa politique de gestion des déchets et en réglementant l’installation des populations sans oublier de passer à la répression.

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