La paix semble être un vain mot à Kidal dans le nord du Mali. De violents combats ont opposé soldats maliens et combattants armés du groupe touaregs Mnla samedi et dimanche dans cette région considérée comme bastion du mouvement national pour la libération de l’Azawad.
La visite forcée du nouveau premier ministre, Moussa Mara dans cette citadelle imprenable du Mnla a mis le feu aux poudres. Le bilan, même provisoire est inquiétant. 36 morts et une trentaine d’otages retenus dans les locaux du gouvernorat depuis samedi soir, selon les sources de Rfi qui rapporte que le premier ministre malien a lui-même attesté de la mort de huit personnes froidement abattues; des autorités administratives, selon le ministre qui parle de deux préfets, de deux sous-préfets, d’un administrateur du gouvernorat et de trois civils.
Dans les camps des belligérants, le bilan des pertes pour le Mnla est d’environ une vingtaine de morts, des sous-officiers et officiers supérieurs maliens et des administrateurs civils. Même si un accord de cessez-le-feu a été trouvé dimanche soir, la tension était encore palpable ce lundi. Pour le premier ministre, cette attaque du Mnla est « une déclaration de guerre ».
Paris a très tôt exigé du Mnla la libération des otages détenus. Les membres du MNLA se défendent des accusations d’exécution des otages. Visiblement la paix dans cette région n’est pas pour demain.
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