Peter Mutharika, le favoris de la présidentielle contestée du 20 mai au Malawi doit encore garder son souffle et attendre le Ok de la justice pour la proclamation des résultats après le recomptage des voix ce mercredi.
L’opération du recomptage des voix n’avait pas obtenu l’assentiment de l’ancien ministre des Affaires étrangères et de ses partisans. Il a accusé la commission électorale de prendre le pays «en otage » en recomptant les bulletins. Dans cette attente des résultats officiels, des manifestants réclamants la publication immédiate des résultats ont été dispersés par la police anti-émeute à Blantyre dans la capitale économique.
« Nous les avons empêchés d’accéder au centre de traitement des résultats et le calme est revenu en ville », a confié à l’Afp, le porte-parole de la police Nicholas Gondwa. Pour Kalekeni Kaphale, avocat de Peter Mutharika le recomptage des voix est une violation de la constitution. « La loi est très claire et donne huit jours à la commission électorale pour déterminer le résultat des élections. Les Malawites sont pris en otage par l’autorité électorale » a-t-il dit.
La justice devrait examiner la légalité de l’opération de recomptage des bulletins enclenchée par la commission électorale, qui devrait prendre encore trente jours selon les prévisions. Mais, ce ne sera visiblement pas le cas. Exhortant à la paix et au calme, le président de la commission électorale, Maxon Mbendera, a décidé de ramener la balle à terre, en déclarant que la commission « se prépare à annoncer les résultats de ces élections le vendredi 30 mai, ou selon ce qu’ordonnera la cour ».
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