Projet de gestion communautaire de la biodiversité marine et côtière : la mission de la Banque mondiale évalue les actions de l’Abe

Dans le cadre du suivi-évaluation du projet de gestion communautaire de la biodiversité marine et côtière mise en œuvre au Bénin par l’Agence béninoise pour l’environnement, une mission de la Banque mondiale a séjourné du 28 au 30 avril 2014 dans notre pays.

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Depuis février 2009, il est mis en œuvre au Bénin, un projet de gestion communautaire de la biodiversité marine et côtière. D’un coût global de 6,3 millions de dollars US, soit plus de 3 milliards de francs CFA, ce projet financé par la Banque mondiale à travers la facilitation du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) avec une contrepartie du Gouvernement béninois, vise la protection et la sauvegarde de certaines espèces biologiques menacées (tortues marines, loutre, lamantin, etc.) et écologiques (forêts sacrées, lagunes côtières, mangroves, etc.). Et dans ce cadre de nombreuses actions ont été menées par l’Agence béninoise pour l’environnement (Abe), agence chargée de la mise en œuvre au Bénin du projet. Pour apprécier et évaluer les actions de l’Abe, une mission de la Banque mondiale a séjourné pendant trois jours au Bénin. Conduite par Sani Maman Issa, cette mission s’est rendue avec une équipe de l’Abe ayant à sa tête le Directeur général, Edmond Sossoukpè, dans différents départements sur les sites de mise en œuvre du projet. Dans le département de l’Ouémé, cette mission a conduit l’équipe de la Banque Mondiale respectivement à Porto-Novo, dans les Aguégués et à Bembê. A Porto-Novo, première étape de la visite, la mission a eu une séance de travail avec  le bureau exécutif du Conseil Intercommunal d’Eco-développement-Nokoué (Cied). Cette séance a permis d’apprécier les actions de la Cied  en ce qui concerne le suivi d’impact environnement dans cinq communes de l’Ouémé- Porto-Novo, Aguégués, Sèmè-Podji, Sô-Ava et Adjara- qu’elle couvre. Après cette séance de travail à Porto-Novo, Sani Maman Issa et sa suite se sont rendus dans la commune des Aguégués sur le site de pisciculture de Hozin où plus de 5.000 poissons de types clarias et tilapias sont ensemencés dans une dizaine d’étangs. Ici, la mission de la Banque mondiale  a pu se rendre compte de l’impact significatif de cette action sur la protection de la forêt sacrée Bamèzoun. Les coupes de bois dans cette forêt ont en effet considérablement baissé à la grande satisfaction du missionnaire de l’Institution de Bretton woods. A Bembê où la délégation a poursuivi sa mission d’évaluation, ce sont le site de riziculture « Mihinmidé » où les populations riveraines produisent le riz de bas-fond avec l’appui du projet de gestion communautaire de la biodiversité marine et côtière et la porcherie de Bembê qui ont été visités. Mais la mission ne s’est pas déroulée que dans les seules communes du Cied-Nokoué. Elle s’est poursuivie dans d’autres communes notamment celles du Cied de la Lagune côtière du Bénin avec qui la délégation de la Banque mondiale a également eu à Grand-Popo, une séance de travail. Lors de cette séance, le chef de la délégation, Sani Maman Issa a indiqué, dans son intervention, qu’il faut être «candide», faire une étude rétrospective pour savoir ce qui a marché ou pas dans la mise en œuvre du projet. L’objectif est de tirer des leçons de ce qui a été fait, a-t-il ajouté avant de soumettre les responsables du Cied à une série de questions qui  a permis de noter qu’ici, le  projet a servi à la mise en œuvre de quelques microprojets comme la replantation de mangrove, la réalisation des forages d’eau.

A Avlékété, dans la commune de Ouidah où la délégation s’est rendue après l’étape de Grand-Popo, quelques microprojets et activités génératrices de revenus qui ont été mis en place grâce à l’avènement de ce projet. Dans la localité d’Ahloboé où ils ont visité le plan d’eau sacré de «Vodounto», le chef de délégation de la mission de la Banque mondiale et sa suite ont constaté l’évolution des activités de maraîchage, de fumage de poissons également financées par le projet qui vise ici, à décourager l’exploitation de Vodounto qui reste un plan d’eau sacré.

 A Togbin, dans la commune d’Abomey-Calavi, dernière étape de la mission, la délégation a observé avec satisfaction les ouvrages mis en place dans le cadre du projet.

Satisfaction

A la fin de la visite, le chef de mission Sani Maman Issa, environnementaliste principal à la Banque mondiale et ses collègues se sont réjouis des résultats satisfaits enregistrés par l’Abe dans la mise en œuvre des actions de protection et de conservation des ressources naturelles menacées sur les zones côtières et marines du Bénin.

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Ainsi, après avoir félicité les populations riveraines, le chef de mission a exhorté les autres groupements réticents à se faire enregistrer pour bénéficier du financement de la Banque mondiale.

Aussi, a-t-il rassuré les acteurs des groupements et coordonnateurs des unités de gestion des différentes aires de conservation communautaire de la biodiversité, de sa permanente disponibilité et du soutien de son institution en vue de relever le défi de la préservation des ressources naturelles pour les générations futures.

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