Qu’ont fait nos filles pour mériter pareil sort? Ce triste sort dans les mains de ces fous de Dieu, ces hommes d’un autre âge, des moyenâgeux à qui Dieu a donné la chance de vivre à une époque où l’homme peut bénéficier de tous les progrès pour s’épanouir sur la terre. Mais non, ils préfèrent vivre en marge de la société et étonner le monde par leurs actes cruels.
Les fous de Dieu sont de retour! Ils ont kidnappé nos filles!
Boko Haram! Boko Haram! Eh oui! Les fous de Dieu sont de retour ! Ce nom ressemble à Satan et fait dresser les cheveux sur la tête, rien qu’à l’entendre prononcer à quelques pas de l’endroit où on se trouve. On entend dire ça et là : « Pourvu que… Pourvu que Boko Haram ne pénètre pas au Bénin, sur notre territoire », tellement il sème l’effroi dans les cœurs. Mais qui est ce Boko Haram qui fait peur aussi bien aux hommes et qu’aux femmes du commun, voire aux gouvernants?
A l’instar d’Al Qaïda délogée du nord Mali, Boko Haram est une secte si puissante que le grand Nigéria, notre géant voisin, reconnu première puissance économique et militaire d’Afrique ne possède pas assez de forces pour en venir à bout. Que peut faire mon pauvre pays le Bénin, si pauvre et si petit, face à ce monstre ? Pour affronter et vaincre le monstre, le géant Nigéria a dû faire appel aux grandes puissances internationales. Ces puissances l’aideront à le décapiter. Ces dernières semaines, l’insoutenable a été accompli. Boko Haram a franchi le rubicond. Des actes ont été posés qui font dire à tout homme possédant une petite once de cervelle pour réfléchir, que ce ne sont pas des humains qui composent cette secte. Il a fallu que leur chef Abubakar Shekau vienne fanfaronner à travers une vidéo pour confirmer que c’est bien lui qui a organisé le rapt de plus de deux cent jeunes filles de 12 à 18 ans, et qu’il s’apprête à les vendre comme esclaves sur des marchés, comme durant l’ignoble époque historique où nos ancêtres ont été vendus comme des pacotilles, pour que le monde entier se réveille et décide d’agir.
Le massacre de paisibles populations
Mais quelle logique dirige ces fous ? Aucune ! Un fou n’a plus de raison. Il a perdu sa tête, et c’est pourquoi ses comportements sont insensés. Sinon comment comprendre qu’après avoir opéré des attaques qui ont entraîné des milliers de morts dans le nord et le centre du Nigéria depuis 2009, le groupe islamiste que l’Etat nigérian croyait avoir affaibli par ses contre attaques, s’en prend de plus belle à de pauvres civils innocents. Ceux-là ont eu le tort d’être à des endroits au mauvais moment. Tenez : plusieurs dizaines de morts (71) et plus d’une centaine de blessés un lundi matin, à une gare routière, où des centaines de personnes attendaient leur bus pour se rendre à leur lieu de travail à Abuja, la capitale fédérale. « Des corps brûlés et en morceaux transportés dans un camion », a déclaré un témoin du drame. Scène insoutenable de pauvres gens à l’arrêt de bus à 6H45, que la mort vient faucher, à cause de la haine qui pourrit le cœur de certains de leurs compatriotes, membres de Boko Haram qui déclare avoir reçu cette mission d’Allah. Allah est amour ! Quel Dieu peut bénir de tels crimes ? Aucun ! Peu importe qu’on l’appelle Allah, Jésus, Jéhovah, Mahou ou Yahvé.
Le rapt de jeunes lycéennes
Quelques jours après cette hécatombe, alors que les plaies de son crime n’étaient pas encore cicatrisées dans le cœur de nos frères Nigérians, les membres de Boko Haram se déguisent en soldats et s’en vont kidnapper nos filles dans leur lycée, dans l’Etat de Borno. Cette secte va de coup d’éclat en coup d’éclat. La doctrine qu’enseigne cette secte est que l’école est nocive pour les filles, particulièrement l’école occidentale. La femme est destinée à « pondre » des enfants, alors, elles seront vendues comme esclaves à 12 euros sur des marchés, et aux combattants de la secte. On est où là ? A quelle époque vivons-nous pour que pareils individus décident, au nom de leur croyance, de prendre en otage la vie de la progéniture d’autrui, alors même qu’ils n’ont pas contribué pour un kopeck à leur éducation, durant toutes ces années de leur petite existence certes, mais de leur existence quand même. Ces gens-là, qui vivent dans notre monde moderne, agissent comme s’ils vivaient dans un monde à part, avec des lois créées par eux et pour leur monde à eux, sont de véritables bêtes sauvages. Des hommes sanguinaires, que dis-je, des animaux qui n’hésitent pas à raser des villages entiers en guise de représailles. Aux dernières nouvelles, ils ont encore tué plus d’une centaine de villageois, des commerçants qui étaient venus vendre leurs produits dans un marché à la frontière camerounaise. Pourquoi tant de haine envers leurs propres frères ?
Mobilisation internationale pour sauver les filles
Ce ne sont pas seulement des mères et pères nigérians qui ont perdu leurs filles. Ce sont tous les parents que nous sommes, à travers le monde entier. Unis, nous devons faire face à cette organisation criminelle pour dire haut et fort que nous réclamons le retour de nos filles. Et tout sera mis en œuvre pour leur libération. Car à qui le tour la prochaine fois ? Les grandes puissances ont compris que dans cette affaire, les droits de l’homme ont été confisqués, et ceci interpelle la conscience humaine à travers le monde. Pour le président Obama, « le chef de Boko Haram est un terroriste à l’échelle mondiale ». Le président Hollande connaît la thérapie à appliquer aux terroristes ; il l’a appliquée contre Al qaïda au nord Mali. Il a promis son aide au président Goodluck Jonathan. Egalement les Anglais, les Chinois, bref les grandes puissances iront à l’assaut de la bête nauséabonde pour la décapiter.
Le rôle de l’Afrique face à cette dure épreuve
Pendant ce temps, que faisons-nous,-nous Africains pour apporter notre soutien au peuple nigérian très meurtri ? Pas un mot de compassion de nos dirigeants. Je sais que le président Boni Yayi, qui avait effectué un voyage éclair dans ce pays frère, a déjà au nom du Bénin présenté ses sincères condoléances et la douleur de son peuple à toutes ces épreuves qui frappent en ce moment notre grand voisin. Mais et l’Organisation qui nous représente tous ? Pas un communiqué de l’Union africaine qui plus est, est dirigée par une femme dont j’avais applaudi l’élection, Dlamani Zuma, pour ne pas la nommer. Son cœur de mère ne saigne-t-il pas en pensant à tous les sévices, tous les viols en série que subissent ces petites filles enfermées quelque part dans la brousse, sans grand-chose à manger, à boire, et sans la moindre hygiène pour des filles pubères? Elle ne dit rien, ne serait-ce que pour exprimer en notre nom, le désarroi de toutes les mères africaines à travers le continent.
Et les multiples ONG féminines qui pullulent au Bénin, et en Afrique. N’ont-elles rien à communiquer sur ces violences faites aux femmes ? Et nos sociétés civiles? Les partis politiques ? Ça n’arrive pas qu’aux autres. Ne savez-vous pas que des écoles de Boko Haram recrutent déjà des jeunes déscolarisés et autres chômeurs, leur pourrissent la tête et le cœur de la haine contre tout ce qui est contraire à leur doctrine à travers nos pays africains? Que nos dirigeants ouvrent bien les yeux et se renseignent sur certaines de ces mosquées qui pullulent dans chaque quartier, de nos villes et campagnes, et dont les comportements des adeptes troublent et polluent autant la quiétude de nos pauvres populations. Un beau matin, toutes les femmes africaines seront vendues en esclavage en compagnie de leurs filles, parce que nos dirigeants auront manqué de vigilance. Réveillons-nous pour donner l’alerte, mes sœurs ! Car Boko Haram n’a pas été conçue en un jour… Les Nigérianes nous invitent à la vigilance. Nos sœurs nigériennes et maliennes qui connaissent bien les affres de ces extrémistes d’Al qaïda, ont montré l’exemple en marchant à Niamey et aux côtés de la société civile à Bamako, il y a quelques jours, criant haut et fort contre toutes ces formes d’extrémisme dans nos pays. Aux côtés des hommes, pères de ces filles après tout, elles ont réclamé leur libération.
Bring back ours girls! Rendez-nous nos filles!
Désormais la guerre est déclarée au Nigéria et partout dans le monde contre ces sanguinaires hors la loi, de Boko Haram. Rendez-vous nos filles ! Elles ne sont pas du bétail à vendre ! Mais des trésors qui nous sont chers et auxquels nous tenons. Merci à Michelle OBAMA qui a posté sur ses comptes Twitter et Instagran une photo d’elle tenant une affiche à la main où est inscrit le slogan Bring back ours girls ! Merci à la ministre française des droits de la femme Najat VALLAUD BELKACEM qui a fait de même et déclaré que : « lorsqu’on marie une enfant avec un adulte, ça s’appelle un viol, pire de la pédophilie ». Merci à MALALA, la jeune Pakistanaise qui a failli passer ad patres à cause de la cruauté des criminels de la même obédience dans son pays. Merci à tous ces anonymes qui se sont mobilisés à travers le monde pour dénoncer cette ignominie. Il ne s’agit pas de mariage forcé, mais d’un crime qui sera puni par la Cour Pénale Internationale, tôt ou tard. Boko Haram n’a qu’à bien se tenir.Pour le moment, il importe que tous les pays frontaliers unissent leurs maigres ressources militaires pour voler au secours du grand voisin, afin que Boko Haram dans sa débandade ne trouve refuge nulle part. Il ne sert à rien de refuser aux forces nigérianes de poursuivre ces hors la loi sur son territoire ; et d’être l’objet de rapts de religieux, d’assassinats en masse de paisibles populations dans les rues, sur nos marchés… comme cela se passe dans les villages camerounais à la frontière avec le Nigéria. Unissons nos forces pour vaincre le diable et ramener nos filles à la maison. Espérons, comme l’a déclaré le président Goodluck, que «le rapt de ces jeunes filles marque le début de la fin du terrorisme islamique».
ait nos filles pour mériter pareil sort? Ce triste sort dans les mains de ces fous de Dieu, ces hommes d’un autre âge, des moyenâgeux à qui Dieu a donné la chance de vivre à une époque où l’homme peut bénéficier de tous les progrès pour s’épanouir sur la terre. Mais non, ils préfèrent vivre en marge de la société et étonner le monde par leurs actes cruels.
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