Le président du Conseil national du Patronat du Bénin (Cnp), Sébastien Ajavon, n’a pas voulu rester en marge du débat qui a lieu sur la décision de la Cour commune de justice et d’arbitrage de l’Ohada dans le dossier Pvi. Un dossier dans lequel l’Etat béninois a été condamné à payer, entre autres, 129 milliards de Fcfa à la société Bénin Control de l’homme d’affaire béninois Patrice Talon ou à lui retourner le marcher d’exécution et d’exploitation de la réforme du Pvi au port de Cotonou.
La décision de la Ccja a été contestée par les autorités béninoises. Elles refusent de l’appliquer et ont même menacé de quitter l’Ohada. « Ne pas respecter les décisions de justice, c’est du parjure », a commenté Sébastien Ajavon dans une interview à la télévision Canal 3 Bénin. Le magnat de la volaille n’a pas manqué de mettre en relation la rébellion des autorités béninoises et la table ronde de Paris. Cette table ronde est une initiative du gouvernement qui vise à mobiliser des ressources pour le financement de plusieurs projets de développement au Bénin. « Si on ne respecte pas les décisions de justice, autant ne pas aller à Paris. Sinon c’est gaspiller nos sous », a-t-il déclaré. Aucun homme d’affaire ne voudra investir dans un pays où les autorités refusent d’appliquer les décisions de justice. Surtout qu’il s’agit d’un différend opposant l’Etat à un investisseur privé. D’ailleurs, « le monde entier est informé, je ne vois pas pourquoi il ne faut pas prendre la décision au sérieux», a ajouté Sébastien Ajavon.
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