Soudan du Sud : fin précoce du cessez-le-feu

Il est visiblement difficile d’obtenir la paix entre les camps du président Salva Kiir et son ex-vice président et chef rebelle Riek Machar engagés dans un combat sans merci depuis décembre. Le cessez-le-feu obtenu avec les deux chefs de belligérants vendredi 09 mai à Addis-Abeba, a été rompu dès samedi, apprend-on. 

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Selon le porte-parole des rebelles Lul Ruai Koang les forces gouvernementales ont violé l’accord du cessez-le-feu dès samedi. Les soldats pro-Kiir auraient attaqué leurs positions sur plusieurs fronts, dans l’Etat du Nil supérieur et l’Etat d’Unité. Ce dimanche l’attaque a repris dans l’Etat du Haut Nil, indique le porte-parole des rebelles. « Ce matin,(dimanche) les forces gouvernementales ont bombardé à l’artillerie lourde nos positions défensives dans plusieurs endroits. Certains de ces endroits sont dans l’Etat de Jonglei, les autres dans l’Etat du Haut Nil. Dans l’Etat d’Unité, cette nuit à 3 h du matin, les forces gouvernementales ont attaqué nos positions près de l’un de nos quartiers généraux» apprend Lul Ruai Koang dans ses propos recueillis sur Rfi. Preuve de la rupture de la trêve, les rebelles ont aussi tiré en réponse aux attaques des forces gouvernementales. « L’attaque a été repoussée et nous avons pu capturer un véhicule blindé léger » a fait savoir le porte-parole. Du côté du gouvernement on rejette les responsabilités de ces attaques. Le ministre de l’Information Michael Makuei a démenti, affirmant que les troupes gouvernementales avaient cessé toute avancée militaire à la demande du président Kiir dès samedi à 18h. Pour le porte-parole des rebelles « soit le président Salva Kiir est un hypocrite, soit il ne contrôle pas ses troupes. »

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