Le monde entier peut désormais revivre l’affaire Dsk, via bien évidemment sa version fictionnelle. Cette affaire, qui a fait le tour du monde en mai 2011, dans laquelle Dominique Strauss Kahn (Dsk), à l’époque directeur général du Fonds monétaire international, a été accusé de viol par Nafissatou Diallo, sa femme de chambre de l’hôtel Sofitel de New York.
La suite on l’a connait. Emballement médiatique, affaire classée sans suite au pénal, plainte de la présumée victime au civil, accord à l’amiable entre les deux avec le versement d’une importante somme d’argent par Dsk et divorce entre Dsk et son épouse, la journaliste Anne Sinclair.
« Welcome to New York », le film inspiré de cette histoire de sexe, d’argent, d’honneur et de dignité entre l’un des hommes les plus puissants au monde et une immigrée guinéenne devenue célèbre, a été projeté hier samedi 17 mai en première mondiale au festival de Cannes, France. La première réaction d’Anne Sinclair, personne concernée par l’histoire, est très vive.
Dans une tribune, intitulée « Dégoût », publiée sur le site du Huffington Post, l’ex-épouse de Dsk n’a pas fait de cadeau à « Welcome to New York » et ses responsables. La directrice éditoriale du Huffington Post qualifie le film de « dégoût », « saleté » qu’elle préfère « vomir » au lieu « d’attaquer en justice.» Anne Sinclair critique sévèrement « l’exhibition permanente du corps de Gérard Depardieu », « des dialogues minables et grotesques ». Elle voit en la manière dont le réalisateur Abel Ferrara « représente les femmes » une illustration de « ses propres pulsions ». Elle estime que les allusions faites à sa famille « pendant la guerre sont proprement dégradantes et diffamatoires», « de la calomnie » et « des attaques clairement antisémites »
« Ce n’est pas antisémite »
La réaction du réalisateur de « Welcome to New York » n’a pas tardé. « Où est l’antisémitisme dans ce film ? Elle donne de l’argent à Israël. C’est un fait, mais supporter son pays, c’est génial, non ? Ce n’est pas antisémite », s’est défendu Ferrara sur lepoint.fr. « Ceux qui nous font ce reproche d’être antisémite le sont eux-mêmes. (…) Dans le film, on la présente comme quelqu’un qui veut faire le bien, une généreuse donatrice qui aide le monde. Elle n’a pas renoncé à ses idéaux, contrairement à son mari qui s’est réfugié dans le sexe », a renchéri Chris Zoé, scénariste et ami de Ferrara.
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