Zik et sagesse : «Adingbannon » de Assa Cica pour cesser le mensonge au sommet de l’Etat

Affirmer vrai ce que l’on sait être faux ou ne pas dire la vérité des faits est un acte condamné dans les Saintes écritures et même dans les cercles de famille au Bénin. Et pourtant c’est la pratique devenue mode de gouvernance du pays.

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« J’avoue que nous, politiciens, mentons un peu un peu». Un ministre très proche du chef de l’Etat pourrait se reconnaître, auteur de cette confession, s’il a bonne mémoire. Secret de polichinelle. Sauf qu’avec les derniers développements de l’actualité, on ne peut plus prendre cet aveu à la légère au risque de continuer à subir les dommages du mensonge comme le chante le classique Assa Cica dans son morceau «Adingbannon » -Menteur-.

Si populiste, si mauvais

«Homme! Normalement tu devrais reconnaître ton créateur qui est aussi le créateur de ce monde.  Le monde appartient à un créateur autant que toi. Ce créateur qui t’a envoyé dans le monde. Mais, voilà,  ici-bas, tu t’es transformé en un menteur,  un roi des farceurs  et redoutable destructeur ». C’est ainsi  qu’Assa Cica  interpelle l’homme dans son texte «Adingbannon »  qu’il nous chante. Ce morceau interpelle mieux le sommet de l’Etat, qui ne manque pas d’ingéniosité dans sa méthode de gouvernance basée sur le mensonge, la manipulation  de la vérité. Chose à laquelle le citoyen lambda s’attendait le moins avec ces technocrates qui avaient inspiré beaucoup d’espoirs à leur arrivée à l’instar de ce que   l’artiste dit de l’homme à sa naissance. «Bébé, tu étais si mignon et aimé de tout le monde. Mais adulte, tu es devenu ce félin qui ravage tout sur son passage » regrette l’artiste. Grosse déception. Que l’apparence est trompeuse !, comme le dit l’adage. Ce monsieur venu de chez le voisin de l’Est avec son slogan était comme le Bébé de Assa Cica.  Il faisait rêver. Mais très tôt on l’a découvert sous ses  beaux jours.  Il est un félin. « Je vais bondir » disait-il, de sa bouche. Le mensonge n’est plus qu’arme démagogique. Il est, avec ce système une redoutable arme de destruction. Des personnes accusées de sordides affaires qui viennent de recouvrir  leur liberté en ont aussi payé les frais. Le pays s’est même  offert une triste réputation auprès de celui qui avait pris sur lui la lourde responsabilité d’assurer la médiation.  Avec la manipulation de la vérité qui est constatée chez le prétendu clément, le médiateur n’a eu autre choix que celui de jeter l’éponge. Avec l’ampleur de ce fléau, des Dg se trouvent obliger de défendre le chef pour sauver leurs têtes sous  peine de subir le même sort que des prédécesseurs qui ont appris à leurs dépens, qu’on ne peut se soustraire au système de mensonge en place.

Cessez!

Pour quelqu’un qui se targue d’un titre bedonnant de Docteur, le titre de menteur serait une tache indélébile.  « Mentir ne te convient pas. Pardon, cesse », supplie Assa Cica qui  appelle à respecter les principes de la nature qui a horreur du mensonge, de la manipulation. «Le respect des principes de la nature est plus efficace que les gris-gris » apprend l’artiste pour qui « l’homme doit se passer du mensonge et des pratiques nuisibles à autrui ». « Avec 20, 30, 35 ou 40 ans d’expérience de vie, tu es déjà assez grand, mature » explique l’artiste qui ajoute « Et quand chaque jour, tu as de quoi vivre, rends grâce à Dieu ». A considérer cette fourchette d’âge de l’artiste, les autorités au plus haut niveau de ce pays ne sont plus pardonnables quand elles mentent. Encore que  dans la société béninoise, un bambin qui ment, reçoit des fessés.  Faudrait-il que le peuple les fesse ? « Zik et Sagesse » ne crierait pas au scandale.

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