Il y a des têtes qui sont menacées de disparition sous nos cieux. Leur testament est à écouter dans le «Testament» de l’artiste ivoirien Joss Kézo qui, sentant sa vie menacée par ceux qu’il a fait riche, appelle ses proches à le venger si sa mort ne leur semble pas claire.
« Il y a des gens à qui j’ai permis de gagner beaucoup d’argent. Mais aujourd’hui comme je ne veux plus, ils veulent me faire assassiner. Il y a des gens à qui j’ai permis de gagner beaucoup d’argent. Mais en éternels insatisfaits, ils veulent me faire éliminer ». Ce sont là, des extraits du « Testament » de Joss Kézo, l’artiste handicapé moteur ivoirien qui alerte ses amis, sur la menace de mort qui pèse sur sa vie quand il a décidé de ne plus faire le jeu des mécréants qui l’exploitent pour arriver à leurs fins. Ce morceau, beaucoup d’entre ceux qui ont servi de courte échelle pour hisser «Boya» à la magistrature suprême, le chantent à longueur de leurs journées maussades qui s’étendront jusqu’au soir du 06 avril 2016. «Boya » est cet homme qui, alors qu’il n’y avait jamais songé, s’est vu porter là-haut, où il a découvert le pouvoir pour nuire à ceux qui l’ont fait roi et servi. Ces hommes d’affaires et ces politiciens devenus d’indésirables musaraignes qu’il traque comme du gibier jusque dans leur dernier retranchement.
Elucider le crime
Connaissez-vous un, qui comme Joss Kézo, soit dans le viseur de «Boya» ? Etes-vous ami à un de ceux qui, comme l’artiste, se sentent menacés par le fauve bondissant? Si oui, Ecoutez ce que dit Joss dans le «testament» : «mes chers amis, je sais que vous m’aimez. Et moi aussi, je vous aime. Si ma mort ne vous semble pas claire, trouvez le coupable et vengez-moi.» Ce cri n’est plus de Kezo seul. Il est de ceux qui sont obligés de fuir leur propre pays ; de ceux qui, pour un «oui» ou pour un «non », sont devenus ennemis de «Boya». Il est de ceux dont les biens ont été saisis ou dont les affaires sont sous embargos.
Quand Joss Kezo chante « Si ma mort ne vous semble pas claire, trouvez le coupable et vengez-moi », il appelle à élucider tout mystère qui planerait sur sa mort. Sous nos cieux, il y a au moins un cas qui demeure mystérieux. Celui de ce cadre du ministère de l’économie et des finances, jusqu’à présent, porté disparu. Bientôt 4 ans qu’on ne sait plus ce qu’il lui est arrivé. Joss Kezo ne veut laisser son propre assassinat dans le noir. Compliqué de savoir par quelle magie il va s’y prendre. Mais l’artiste dit « De ma tombe, je vous transmettrai son nom ».
Monnaie de singe
Ces gens, dit Joss Kezo, « pour me remercier ils veulent me faire assassiner». C’est typique du «chef». Tous ceux qui s’y sont frottés s’y sont piqués. Il n’a pas d’amis. Rien que des intérêts. Même pas de famille. Comme les bourreaux de Joss Kézo, il roule ses serviteurs dans des affaires sordides de détournement ou d’assassinat. Le portrait de cette race d’ennemis du progrès Joss Kézo en parle. «Ils se transforment en sorcier, en gros hiboux. Ils sont d’éternels insatisfaits ». L’artiste n’a pas tort avec le fauve bondissant. La pomme de discorde, sous nos cieux, est le «non» à un projet de fossilisation au pouvoir. Il veut s’éterniser au pouvoir quoi que ça puisse coûter. Mais Joss Kezo prévient, « tout se paye ici-bas
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