Assemblée nationale : le plan de Boni Yayi pour avoir main mise sur la prochaine législature

Le président de la République, Boni Yayi l’a martelé maintes fois. Il ne veut pas d’un troisième mandat. Et le projet de réforme constitutionnelle n’est pas une astuce pour se frayer un troisième chemin vers le Palais de la Marina. 

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La promesse a été faite au Pape Benoit XVI, à son successeur François, à Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations- Unies, à Barack Obama et François Hollande. Seulement, plus les jours passent, des faits, déclarations et révélations viennent contredire cette profession de foi faite par cet ‘’ovni politique’’ dont le second mandat constitutionnel vient à terme le 06 avril 2016. Et on apprend que des « brain trust » du régime du changement-refondation ne cessent de réfléchir à différentes stratégies pour susciter au niveau des masses populaires et même près des Institutions la candidature de Boni Yayi pour un troisième mandat (le mandat caché). Au niveau institutionnel, la prochaine législature de l’Assemblée nationale constitue une cible pour Boni Yayi. Le mandat des députés prend fin le 30 avril 2015. Les Béninois seront donc appelés à se rendre aux urnes pour de nouvelles élections législatives. Lors de sa conférence de presse du dimanche dernier au Bénin Marina Hôtel, le député Candide Azannaï a fait une révélation sur le plan du chef de l’Etat pour avoir le prochain Parlement entièrement sous sa coupe. La stratégie de Boni Yayi est de faire élire à l’Assemblée nationale, septième législature, des députés d’un niveau intellectuel pas trop élevé et n’ayant pas une grande assise financière. Des hommes en quête de réputation sur l’échiquier politique nationale et dont le niveau social les rendra facilement malléables. De vrais commissaires politiques freluquets. Ceux-ci ne chercheront pas à comprendre l’esprit des propositions et projets de loi avant de les voter. Si ce plan marche, Boni Yayi pourrait sans grande difficulté avoir donc le nombre de députés nécessaires pour faire passer son projet de révision constitutionnelle. La tentation du troisième mandat est à quelques pas de là.

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