Le Haut Conseil des Béninois de l’Extérieur (HCBE) est une association reconnue d’utilité publique par l’État béninois et enregistrée sous le n°2000/ 399/ MISAT/ DC/ SG/ DAI/ SAAP-Assoc du 06 novembre 2000.
C’est à la faveur de l’Assemblée Générale des Béninois de l’Extérieur, tenue à Cotonou du 15 au 19 décembre 1997 à l’initiative du Président Mathieu Kérékou que le HCBE a été réellement créé avant d’être entériné par le décret présidentiel n° 2001-155 du 26/04/2001. Son siège est fixé à Cotonou et ses membres se réunissent en Assemblée Générale Ordinaire une fois tous les deux ans conformément à l’Article 11 des Statuts de l’organisation.
Mauvaises pratiques
Dans l’atteinte de sa mission, les textes du HCBE ont prévu des dispositions relatives à la création, aux attributions, à l’organisation et au fonctionnement de ses organes aux plans supranational et au plan national (dans le pays de résidence)
Conformément aux dispositions statutaires du HCBE, toute délégation officielle du HCBE basée dans chaque pays de résidence devrait avoir respectivement comme organe suprême et organe d’exécution, l’Assemblée communautaire et le Bureau communautaire. Dans chaque pays de résidence, le Bureau Communautaire est l’organe d’exécution des décisions prises en Assemblée Communautaire et des directives et recommandations du Bureau Exécutif du Haut Conseil des Béninois de l’Extérieur. Il est donc chargé de l’animation et de la gestion de la section
Au-delà des réformes qui s’imposent au sein du HCBE et des mauvaises pratiques de gestion des ressources et de désignation unilatérale de ses présidents, le cas du Canada est devenu très préoccupant et les responsabilités devraient être situées très rapidement pour éviter le pire. Nous avions à plusieurs reprises fait des dénonciations et des recommandations avant le Forum National de la Diaspora (FONAD) tenu à Cotonou en décembre 2014.
En effet, c’est par un simple courriel daté du 16 juin 2009 que le HCBE a saisi la Représentation diplomatique au Canada pour leur notifier la création de la section Hcbe au Canada. Le Secrétaire Général du HCBE, Monsieur Badirou AGUEMON, avait dans sa lettre Réf.076/06/09/SG du 16 juin 2009 annexée au courriel, notifié à l’Ambassadeur d’alors, Honoré Théodore AHIMAKIN, la création et la composition de la section HCBE-Canada dirigée par une Déléguée Générale nommée Jocelyne ADIGBONON. Cette dernière avait été désignée et imposée en 2009 par son parrain Gabriel KOTCHOFA, Président en exercice du HCBE depuis décembre 2007 et actuel Ambassadeur du Bénin en Russie.
Toutes les associations et les différentes équipes de leaders d’opinion et d’action qui avait accepté depuis 2008 de collaborer avec Dame Jocelyne ADIGBONON pour une transition en vue d’assoir les bases devant conduire à une Assemblée Générale Constitutive ont fini par lui présenter successivement leur démission. Car, la dame désignée et imposée unilatéralement depuis la Russie par le Président Gabriel KOTCHOFA refuse et rejette farouchement toutes actions devant conduire à l’organisation d’une Assemblée Générale Constitutive pour élire démocratiquement et légitimer un Bureau Communautaire représentatif de la diaspora béninoise du Canada. Elle a non seulement abusé de la confiance des personnes physiques et morales ayant accepté d’œuvrer en amont à la création d’une section HCBE/CANADA légitime et représentative de toute la communauté ; mais elle utilise à des fins personnelles et propagandistes toutes les informations de leurs membres et toutes les bases de données auxquelles elle a eu accès durant cette collaboration qui n’était qu’un marché de dupe qu’elle a concocté méthodiquement et de toutes pièces.
Manque de légalité et de légitimité
Madame fait le tour des institutions de la République, des Ministères, des Municipalités, des Sociétés et autres structures étatiques au Bénin pour solliciter leur soutien matériel et financier dans la mise en œuvre d’un programme d’action qui n’a jamais existé. Elle s’informe constamment des missions officielles et autres visites qu’effectuent de hautes personnalisées en direction du Canada pour pouvoir s’insérer dans les délégations et se prendre en photo à leurs côtés. Elle obtient par ce fait, de nouveaux contacts dans les plus hautes sphères, des cartes de visite et des photos qui serviront sa cause et animeront ses pages sur les réseaux sociaux. Ses dernières sorties relayées par la chaîne de télévision nationale ont une fois encore suscitées de vives réactions et d’importantes interrogations au sein de l’opinion publique et surtout de la diaspora béninoise du Canada et d’ailleurs. Présente au Bénin depuis l’année dernière, elle a participé à l’organisation du FONAD et a dû changer de titre et se présenter à notre grand étonnement comme « Présidente Mondiale du Réseau des Femmes Leaders de la Diaspora Béninoise » suite à la lettre ouverte de dénonciation adressée au Chef de l’État par les responsables d’Associations et de Regroupements de Béninois vivants au Canada. Comme si cela ne suffisait pas, elle a été personnellement reçue en audience par le Chef de l’État en présence de plusieurs ministres et membres du cabinet présidentiel le 10 mars 2014. On la retrouve de plus en plus à l’intérieur du pays aux côtés d’officiels et de personnalités au cours des manifestations officielles et autres séances de prières des militants des Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE).
Les principales associations et regroupements de Béninois et leurs membres qui animent la vie communautaire au Canada depuis plusieurs années et qui assurent la visibilité du Bénin dans leur pays d’accueil, n’entendent plus se faire représenter auprès du Gouvernement et autres institutions étatiques par une personne méconnue d’eux qui prétend représenter individuellement et sans aucune légitimité ni bureau communautaire issue d’une quelconque Assemblée communautaire, toute la communauté béninoise vivant au Canada. Les Béninois du Canada se sentent abusés par ces pratiques relevant du gangstérisme et dépourvue de sens et ne se sont jamais reconnus à travers une quelconque section canadienne du HCBE dirigée par cette dame. Ils n’ont jamais mandaté Jocelyne ADIGBONON qui prétend représenter cette structure au Canada.
C’est pourquoi, à plusieurs reprises, ils ont tiré la sonnette d’alarme et n’ont cessé de le notifier aux différents ministres des affaires étrangères qui se sont succédé à la tête de leur ministère de tutelle au cours des dernières années. L’une de leurs dernières actions remonte à la lettre ouverte qu’ils ont adressée au Chef de l’État pour dénoncer entre autres, la méthodologie liée à l’organisation du FONAD, exprimer leur mécontentement et lui notifier le rejet de l’invitation tardive qui leur a été adressée par le Gouvernement.
Il devient urgent d’agir
Il est donc important de situer les responsabilités par rapport à cet état de choses et de se poser des questions sur la création, les attributions, l’organisation et le fonctionnement de la section HCBE/Canada et leur conformité avec les dispositions des Statuts et du règlement intérieur du HCBE. En attendant les réactions du Ministre des Affaires étrangères, de l’Ambassade du Bénin au Canada, du Conseil d’Administration du HCBE et éventuellement de la présidence de la République suite au statu quo, nous invitons tous nos compatriotes et tous les regroupements et associations de béninois du Canada au calme et à la sérénité.
Il devient urgent pour les uns et les autres de faire le point sur cette situation confuse pour des soucis d’éthique et de transparence et. Ces agissements abjects n’honorent pas les Béninois et Béninoises du Canada.
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