Dans son ouvrage «La guerre des régions n’aura pas lieu» qu’il vient de publier aux Éditions du Flamboyant, Théodore François Amoussou fait un diagnostic de la sphère politique au Bénin et soutient que l’essor de ce pays passe inévitablement par la reconstruction, dans un esprit d’unité nationale, du système politique à laquelle il appelle tous les Béninois.
L’ouvrage en donne non seulement les caractéristiques mais également des pistes. Théodore François Amoussou livre ses analyses, commentaires et solutions à propos du surplace du Bénin en matière de développement. C’est dans son livre «La guerre des régions n’aura pas lieu» publié cette année 2014 aux Éditions du Flamboyant. Il s’agit d’un essai politique de 143 pages dans lequel l’auteur soutient qu’il est l’heure que le Béninois arrête de trouver ailleurs les causes de son sous-développement. «Plus de boucs émissaires pour justifier nos défaillances individuelles et collectives et pour nous dédouaner à bon compte de nos échecs. Nous sommes là où nous sommes, moins par l’action nocive et maléfique des autres, mais surtout à cause de nos erreurs, de nos fautes.» Ecrit le journaliste-écrivain Jérôme Carlos, Directeur général du Centre africain de la pensée positive (Caap Fm), dans la préface du livre. L’auteur invite le peuple béninois à «rechercher les causes de son échec dans des questions plus profondes, à avoir le courage de les poser ; clairement, lucidement, sans complaisance, sans parti pris.» Et «peut-être, dira le préfacier, aurions-nous le courage et l’honnêteté de reconnaître que le pire ennemi du Béninois, c’est le Béninois lui-même.» Le Béninois, à en croire l’auteur, visiblement est plus accroché à certains débats surtout de personnes et de régionalisme qui le détournent des questions primordiales de développement et l’empêchent de penser à une vraie vision de progrès et de se bâtir les sentiers pour la concrétiser. Et au cœur de tout ceci, l’auteur désigne le système politique béninois en déphasage avec le progrès du pays. «Le Bénin ne souffre hélas pas d’un problème régional ni même ethnique, mais d’un système politique trop fragile pour lui permettre d’élaborer et d’exécuter des programmes de développement durable» soutient Théodore François Amoussou dans son essai. Il trouve qu’il faut maintenant rebâtir ce système et d’en venir à un système politique qu’il décrit à travers cet ouvrage. Il ne s’agit pas de s’adonnant à du copie-collé. Mais plutôt en tenant compte de l’histoire et des réalités sociopolitiques du pays. C’est à dessin qu’il consacre le premier chapitre de l’ouvrage à l’histoire «du Dahomey politique des années 1960 au Bénin d’aujourd’hui». «Il est donc important de faire un retour sur les grandes périodes de l’histoire politique du pays afin de relever les obstacles au développement de la nation béninoise depuis son indépendance.» A la suite de ce chapitre, Théodore Amoussou aborde dans un autre, les problèmes politiques et sociaux de l’ère démocratique à celle du changement. Et parle ici de d’absence d’héritage politique, achat des consciences et de mal gouvernance politique avec l’exemple des scandales de la Cen-Sad et l’affaire Icc Services. Au troisième chapitre, l’auteur revient sur l’ère du changement et arrive à la conclusion que «Le peuple béninois souffre de sa mentalité trop pauvre pour lui permettre d’oser les véritables changements de comportements. Or, tout processus de changement nécessite beaucoup de sacrifices et un certain nombre de phases dont la réalisation prend beaucoup de temps. Vouloir brûler les étapes ne produit qu’illusion de vitesse, mais jamais de bons résultats.» Lesquelles étapes il a expliqué dans ce chapitre avant d’aborder dans le quatrième et dernier chapitre du livre, les perspectives d’un Bénin émergent. Tous les Béninois y doivent contribuer en ayant en esprit ces vertus décrites dans l’Aube nouvelle, l’hymne national du Bénin dont une copie intégrale est en début du livre. En chute du livre, le lecteur a un espace consacré à de petites biographies des acteurs politiques de 1960 à nos jours.
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