Qu’est-ce encore le socialisme dans le système mondial capitaliste?

De grâce mes chers concitoyens ! Faisons un effort pour sortir du traumatisme des 160 milliards que nous devons tous payer à M. Talon. Le Trésor béninois ne déboursera pas un seul kopeck ? Je veux bien le croire, mais je ne vois pas comment ! Or donc nous pouvons nous consoler que la trahison et l’incurie des élites, ce n’est pas seulement chez nous. 

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Sinon, comment comprendre que la France de la Révolution française, du Siècle des Lumières, des Trois glorieuses, et de la Commune de Paris, en soit arrivée à devenir ce pays méconnaissable, frileux qui par deux fois en l’espace de quelques mois, a voté Front National, et même à en faire le premier parti de France avec plus de 25% des voix lors des dernières élections européennes ? Faut-il rigoler pour empêcher le ciel de nous tomber sur la tête ? La grande France est devenue xénophobe, nationaliste, plus raciste ; alors que la mondialisation nous faisait espérer un monde de la fraternité universelle ! Soit ! Elle ne peut plus continuer à accueillir toute la misère du monde, mais le rêve européen ? Je veux comprendre et je me mets à chercher des explications à cette montée du parti nationaliste en France. J’en vois deux, l’une interne à la France, et l’autre congénitale à cette Europe mal bâtie, certes celle des élites, mais loin de ce que peuvent actuellement supporter le peuple, le réservoir des voix du Front National. Voyons donc !

1) Une Europe qui a grandi trop vite

Seul le Général de GAULLE, en bon visionnaire qu’il était, pouvait rêver d’une Europe de l’Atlantique à l’Oural. C’était donc une grossière méprise de tout de suite guigner vers les pays de l’ancien Bloc communiste, une fois l’Union Soviétique éclatée. Pour la plupart des gens, en effet, l’Europe, c’est l’Europe occidentale ; celle qui a dominé et civilisé le monde. Ces Etats des Balkans et d’Europe centrale, nous en avons entendu parler à cause de leur résistance à la domination ottomane et après l’éclatement de l’empire Austro-hongrois. Avec l’Empire russe et sa sphère d’influence slave, nous n’étions pas à proprement parler en Europe ! Déjà Hitler traitait les salves de sous-hommes à cause de leur métissage prononcé avec les Mongols ! Attila, Gengis Khan et autre Tamerlan c’était hier dans l’inconscient collectif des peuples d’Europe occidentale. Les hiérarques de l’Union européenne, ne se méfiant pas, ne criant pas gare, s’étaient jetées comme des gerfauts sur les pays de l’ex-pacte de Varsovie, ayant subodoré toutes les affaires que le capitalisme occidental pouvait tirer de l’aubaine que représente le nouveau marché. Cadeau empoisonné ! On aurait dû écouter les conseils sages de Mikhaïl Gotbacthev qui suppliait les pays occidentaux de ne pas faire main basse sur les pays de l’ex -bloc communiste. Or, les mêmes causes produisent les mêmes effets ; tous les empires finissent toujours par péricliter à cause de cette contradiction insurmontable : les peuples allogènes désormais libres de circuler librement et de travailler dans tout l’empire deviennent des concurrents indésirables pour les autochtones exploiteurs. Aussi les Européens, les vrais, supportent-ils difficilement la horde des Salves déguenillés venant de la Roumanie, de la Hongrie, de la Pologne, de la Bulgarie, et puis encore ? L’Empire russe a éclaté à cause de ses sujets turco-mongols, musulmans de surcroît,  (les stan) qui commençaient à concurrencer les grands-Russes. Itou pour les empires britannique, français, romain.  Mais pourquoi l’europhobie a-t-elle pris une telle ampleur en France ? Interrogeons le second facteur déterminant propre à l’Hexagone, celui-là.

2) Le mal français

Comment en finir avec le capitalisme corrompu et spéculateur ? Le système mondial capitaliste a certes triomphé dans le monde entier ; mais c’est commettre une erreur rédhibitoire que d’exciper de l’écoulement du bolchevisme (marxisme-léninisme pour Staline) pour conclure –hâtivement- à la fin de ces régularités géniales découvertes par Karl Marx : la lutte des classes comme moteur de l’Histoire, les lois d’évolution de tous les modes de production (une phase dynamique jusqu’à son apogée, une phase décadente et réactionnaire). Aussi l’Occident est-il confronté de nos jours à la nécessité d’une satisfaction de plus en plus accrue de la demande sociale au risque de connaître une baisse tendancielle dans la création de la valeur, avec des mouvements spéculatifs de plus en plus pervers pour le système lui-même. Depuis le XIXème, alors à son apogée, le capitalisme européen puis occidental s’était sortie d’affaire avec la domination impérialiste du Tiers-monde. Or, ce dernier s’éveille de plus en plus, connaît en son sein l’émergence continue de pays à forts taux de croissance : les pays asiatiques, le sous-continent sud-américain, et puis –last but not least- l’Afrique Subsaharienne, autrefois  simple réservoir de matières premières et débouchés des produits manufacturés d’Occident  qui se sort aussi de la fatalité de l’échange inégal impérialiste ; avec des taux de croissance étonnants. Le vieux monde est en agonie ; un nouveau mode de production doit en advenir. Le communisme européen a été incapable de penser cette alternative ; on croyait la France, pays qui a donné naissance à l’Internationale, à la deuxième Internationale d’inventer autre chose que cette pâle gestion du capitalisme qu’est la social-démocratie. Erreur ! Les deux têtes de l’Exécutif français se sont affirmés sans vergogne comme étant des sociaux-démocrates ! La Section Française de l’Internationale Ouvrière, la fameuse SFIO, ancêtre du socialisme à la française ? Passée aux oubliettes ! Or, la fracture sociale est toujours là et frappe durement les couches populaires. De guerre lasse, elles se tournent, comme dans l’Allemagne de Weimar, vers la droite nationaliste, bien sûr ennemie du capitalisme international !

 

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