Deux jours avant son hospitalisation, j’ai rendu visite à l’Abbé Alphonse QUENUM, mon professeur d’histoire en classe de terminale avec qui j’entretenais de cordiales relations. Je l’appelais ‘’mon père » et il me répondait affectueusement ‘’mon fils et ami’’…
Visiblement il ne se sentait pas bien, mais a fait l’effort de m’accorder quelques petites minutes d’entretien. Il me parla de ses maux, de ses douleurs et de l’inconfort que tout cela lui causait.
Il accéda favorablement à ma demande de consulter sans délai son médecin traitant. En revanche et malgré mon insistance, il déclina ma proposition de se rendre par la suite en France pour y subir des examens et traitements médicaux approfondis, en évoquant surtout ses difficultés de mobilité. Puis après un petit instant de silence, il ajouta l’une de ces petites « phrases-chocs » dont il avait le secret, à savoir: « tout cela, c’est la descente lente vers la fin » …
Malheureusement cela n’a pas raté. Il s’est rendu effectivement chez les médecins, il fut hospitalisé une dizaine de jours. Mais malgré les soins de toute l’équipe médicale, le soutien constant de sa famille de sang et de sa famille de cœur, sans oublier la présence permanente de son assistant, le diacre Janvier AVOCETIEN, ‘’ la descente vers la fin » fut inévitable le dimanche 15 juin 2014 en début de soirée: le Père Alphonse QUENUM n’est plus ….
C’est sans doute une grande perte:
-pour le clergé béninois dont il a contribué à former de nombreux membres;
-pour les jeunes de différents pays auprès de qui il a beaucoup « semé » par ses enseignements et ses éveils de conscience;
-pour les chrétiens, notamment catholiques qui ont beaucoup reçu à la fois de ses homélies, de ses conférences et de ses nombreux ouvrages aux titres évocateurs.
Bien cher Père Alphonse QUENUM, au revoir auprès de Dieu, notre Père commun.
Requiescat in pace.
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