Affaire assassinat du juge Coovi : Rachidi Gbadamassi est impliqué selon Lolo Chidiac

La cour d’assises a tenu ce mercredi 16 juillet 2014, sa 11ème audience dans le dossier relatif à l’assassinat du juge Sévérin Coovi. Cette audience a été marquée par la lecture par la Cour des différentes pièces en sa possession. La lecture des pièces. C’est le point marquant de la 11ème journée d’audience dans le procès opposant le ministère public aux sieurs Clément Adétona, Raïmi Moussé et Ramane Amadou dans l’affaire relative à l’assassinat du juge Sévérin Coovi, précédemment président de la Cour d’Appel de Parakou. 

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De la lecture apparemment non exhaustive des différentes pièces (des procès verbaux de dépositions de témoins et autres), il ressort que le sieur Michel Lolo Chidiac, avait fait en son temps plusieurs déclarations et dépositions dans cette affaire. Ces déclarations et dépositions abondent tous dans le même sens. Elles font non seulement remarquer que «l’assassinat du juge Coovi est lié au problème de gestion du marché» mais aussi que «le maire Rachidi Gbadamassi est impliqué». Aussi, la lecture des dépositions du transporteur Lolo Chidiac renseigne-t-elle de ce que le juge n’est pas la première victime du conflit entre la Mairie de Parakou et la Société de gestion des marchés de Parakou (Sgmp) au sujet du marché Azerkè. «Le juge est la 2ème personne emportée par cette affaire de marché», apprend-on suite à la lecture des procès verbaux (Pv). Faut-il souligner que de la lecture des Pv, il est à noter que l’ancien conseiller municipal de Parakou, Lolo Chidiac, a dit et confirmé à plusieurs reprises ses propos. Le transporteur avait également déposé qu’il avait reçu un appel téléphonique de l’honorable Gbadamassi par lequel le député alors maire l’invitait à dissuader son épouse Sahada Issifou de porter plainte. Elle qui racontait un peu partout qu’elle avait surpris le maire Gbadamassi en train de donner des instructions («Prends un caillou, casse lui les testicules»). Michel Lolo Chidiac, dans ses déclarations lues, a également confié que plusieurs réunions du conseil municipal de Parakou avaient porté sur le conflit relatif au marché Azerkè et le juge Coovi et que les registres de la Mairie devraient pouvoir renseigner davantage sur les points de vue divergents des conseillers.

Dans une de ses dépositions lues ce mercredi par la Cour, le ministre de la Justice d’antan, Dorothée Sossa, a indiqué avoir reçu une correspondance à travers laquelle le juge Coovi alors président de la Cour d’appel de Parakou l’informait des menaces de mort qui pesaient sur sa personne et qui proviendraient du maire Gbadamassi.

La comparution du Pg Nicolas-Pierre Biaou exigée

Avant la lecture des Pv, la Cour avait vu comparaître à nouveau devant elle, les sieurs Ernest Lalou, Arnaud Houéto, Clément Adétona, le principal accusé, Raïmou Moussé, également accusé et deux agents de la Cour d’appel de Parakou. Les agents de la Cour d’appel ont été appelés à la barre pour faire une description du bureau du juge Coovi car Arnaud Houéto avait déclaré être venu voir à deux reprises le président Coovi sur ordre d’Ernest Lalou. Et que dans son bureau, le président fait face à la porte d’entrée et les visiteurs dos à l’entrée. Cette description de Houéto n’est pas conforme à celle des agents de la Cour qui indique qu’au contraire, le bureau du président fait dos à l’entrée et que ce sont ses visiteurs qui faisaient plutôt face à la porte d’entrée. Dans leurs déclarations lors de leurs nouvelles comparutions ce mercredi, Adétona et Moussé ont fait à nouveau fait allusion au Procureur général d’alors, Nicolas-Pierre Biaou. Ces nouvelles évocations du Pg qui était attendu depuis peu à la barre ont fait réagir la partie civile qui exige désormais sa comparution. Le Pg va-t-il donc comparaître devant la Cour? C’est possible d’autant plus que l’audience qui a été suspendue va se poursuivre encore ce jeudi à partir de 10 heures.

Nécessité d’une confrontation entre l’He Gbadamassi,Chidiac et Issifou

Si quelque chose semble de plus en plus nécessaire dans ce «si long procès», c’est bien la comparution devant la Cour d’assises de l’He Rachidi Gbadamassi. L’opérateur économique et ancien maire de la ville de Parakou a été une fois accusé par dame Sahada Issifou qui a comparu il y a peu devant la Cour. Hier, de la lecture Pv, il est revenu que le député a été également accusé dans l’assassinat du juge par Michel Lolo Chidiac qui était, faut-il le souligner un conseiller municipal au moment des faits. Pour savoir si oui ou non, l’élu de la 8ème circonscription électorale est impliqué dans ce crime crapuleux commis sur la personne du juge Coovi, il est plus que nécessaire de faire comparaître l’honorable. Mais cela, lors d’une confrontation avec ses accusateurs. Il y va de la   crédibilité de  cette cour d’assises qui peine à prendre ses marques pour la manifestation de la vérité sur l’assassinat du juge Coovi , premier président de la cour d’appel de Parakou. 

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