Alèkpéhanhou, roi du Zinli explique quelques titres de son album «Kpokini kpokini»

Alèkpéhanhou. Le roi du Zinli rénové est reconnu comme cette vedette de la musique traditionnelle du Bénin qui, dans ses compositions exploite à fond, la richesse linguistique de la langue Fon. Il n’en a pas fait exception dans son 34ème album audio en fin d’année dernière. Lire ici, ses explications de quelques- uns des titres de l’œuvre.

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“E non vè loo !’’

«“E non vè loo !’’ (Ça fait vraiment mal). C’est l’expression de l’amertume que j’ai sentie ce dimanche 30 juin 2013, au Chd de Goho, lorsque ma maman a rendu le souffle. Voilà le morceau qui la concerne en particulier. Je ne peux, malgré la volonté de ma maman, être dans la joie. Je ne peux me départir de l’amertume que j’ai sentie. Je ne peux pas ne pas l’exprimer. Ça fait vraiment mal. Ce jour-là, ça m’a fait mal, jusqu’à ce que je me sois surpris à couler les larmes. Je me prénomme “Djanta’’, je me prénomme Panthère. Je demande aux gens, vous pensez un jour que le félin ne pourrait pas pleurer ? J’ai coulé les larmes malgré moi. Il peut arriver que le Roi de la forêt soit confronté, un jour ou l’autre, à une épreuve inoubliable de sa vie.

“Dji dagba’’

“Dji dagba’’ C’est le 3ème titre de l’album. Je me suis collé à mon principe de moralisateur. Les jaloux qui pensent que, c’est parce que tel a connu une ascension, qu’eux, ils sont au bas de l’échelle. C’est faux. Je dis “Dji Dagba’’, (chant). Que le ciel est assez immense pour que tous les oiseaux y déploient leurs ailes. Dieu nous a créé unique en notre genre. Les indices visibles nous font croire que les gens manigancent pour prendre notre place, mais ils n’y arrivent pas, (chant).

“Aklounon si wè wigo dé’’. Une chanson qui nous amène à être courageux. L’intension des jaloux, c’est de nous vilipender, nous déshonorer.  S’il y a un fil au bout duquel l’honneur est attaché, ce fil est détenu par l’Être Suprême. Si l’honneur est contenu dans une bouteille, cette bouteille n’est pas fragile au point où l’ennemi pourra la casser. Cette bouteille n’est détenue par personne. L’Aura que nous avons aujourd’hui, nul ne peut nous l’enlever. J’ai commencé cette chanson en m’adressant à ceux qui ont la responsabilité de diriger des hommes, (chant). Il y  a des esprits malins qui mentent, qui créent des histoires qu’ils vous collent. Si tout doit t’énerver, tu ne peux pas diriger les hommes. Moi, Dieu m’a dit, comme dans un rêve, que ce n’est pas par intelligence qu’aujourd’hui je suis devenu célèbre, que personne ne peut me l’enlever. Et Dieu même m’a dit d’être prêt pour recevoir des coups.

“Sou é dou wè gbèto lè dé é sou’’

“Sou é dou wè gbèto lè dé é sou’’. Je mets en garde ceux qui disent trop vite, c’est mon ami sincère. “mè dagbé gnon mon gbé do po a, pon ni wé’’. Les anciens disent qu’au lieu d’une journée, il faut observer pendant une année au moins. Ce n’est pas prudent de montrer tous tes chemins à celui que tu considères si tôt comme ami sincère. C’est parce que j’en ai fait les frais que je l’ai chanté. C’est discutable, ce que je dis. Je ne dis pas qu’on ne peut jamais avoir à faire avec l’homme dans la vie. On ne peut traiter qu’avec les humains. Mais il faut faire attention.»

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