Jules Armand Aniambossou s’est encore planté. Après Le licenciement de Marc Kiki, sans aucun préavis, c’est au contrat de la société Public Metis qu’il a enfin décidé de porter le dernier coup. Encore un contentieux qui risque de faire saigner l’ambassade du Bénin près la France. Il oppose l’ambassade à l’un de ses prestataires de service « Public Metis ».
En effet, alors qu’il était ambassadeur, Albert Agossou a signé un contrat avec cette structure pour la création du site web de l’ambassade et un autre pour le magazine Liane. Ces deux contrats courent normalement jusqu’en 2016. Mais depuis que Jules Armand Aniambossou occupe cette ambassade, l’exécution de ces deux contrats souffre. A partir de Mai 2013 les arriérés qui ont été cumulés pour le contrat du site ont été réglés, non sans difficultés, en novembre 2013 mais les complications ont continué pour les règlements suivants, toujours concernant le site. Plus grave, l’ambassadeur crée une petite diversion en adressant une lettre recommandée au prestataire en décembre, dans laquelle il rappelle que ce dernier aurait admis au cours d’une « négociation » que son contrat s’est mué en un contrat annuel, qu’il était prêt à intégrer désormais certaines observations concernant la présentation des rubriques, qu’il consentait à rétrocéder gracieusement, comme il le lui avait demandé, la gestion du nom de domaine etc. Ce fut le début d’une énième surenchère de la part de l’énarque qui décidément se prend toujours les pieds dans le tapis dans le registre de la gestion des relations humaines.
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La réplique écrite du jeune entrepreneur ne s’est pas fait attendre. Par celle-ci, il semblait bien surpris que l’ambassadeur ose prendre des engagements en son nom, tout en indiquant être parfaitement disposé à ouvrir des négociations sur tous les sujets, du moment où ses prestations lui sont préalablement réglées. Quoi de plus normal !
Le temps du contentieux
Fin décembre, Public Metis fait délivrer un acte d’huissier à l’ambassade, toujours mauvais payeur, afin de mettre l’ambassadeur en demeure de lui régler subsidiairement les frais d’une conférence qui lui avait été commandée et qui, comme toutes les affaires africaines, avait été ajournée sine die, sans raisons.. Elle adressait sa facture, afférente au site Internet, vers fin janvier 2014. Au mois de Février 2014, sans aucune réaction constructive de la part de son cocontractant, Public Metis faisait le choix, cette fois là, de cesser définitivement la gestion du site de l’ambassade; sa lettre du 19 avril précisait déjà ses intentions de résiliation judiciaire du contrat.
Trois jours plus tard, l’ambassadeur envoie à Public Metis une lettre dans laquelle ce dernier annonçait la résiliation immédiate du contrat de prestations de la société pour manquements graves et pour manque de confiance. Réaction vive de Public Metis qui conteste que les motifs de cette résiliation ne pouvant lui être imputables du moment où elle ne s’est rendue coupable d’aucun manquement contractuel de nature à lui imputer une telle la responsabilité. Il a décidé de porter l‘affaire devant les tribunaux. Comme dans l’affaire Kiki, du nom de ce compatriote victime d’un licenciement abusif,le Bénin risque gros.(Affaire à suivre)
Christian Désiré Houssou (correspondance depuis Paris)
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