Assassinat du juge Coovi : Pourquoi Rachidi Gbadamassi doit comparaître

Point de concours: En dépit du non-lieu prononcé en 2007 sa faveur et confirmé l’année dernière, l’Honorable Rachidi Gbadamassi reste au cœur de l’affaire Coovi. Depuis l’ouverture le 02 juillet dernier, de la session supplémentaire de la Cour d’assise de la Cour d’appel de Parakou consacrée à cette affaire relative à l’assassinat du juge Sévérin Coovi retrouvé mort dans la malle arrière de son véhicule de commandement le 07 novembre 2005, le nom de l’ex-maire de Parakou est sur toutes les lèvres.

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Les nombreuses dépositions de différents témoins et mêmes d’accusés dans cette affaire, quoique contradictoires, tournent autour de l’honorable député de la 8ème circonscription électorale.  Les différents témoignages actuellement déposés devant la Cour montrent les uns, un lien entre l’ancien maire Rachidi Gbadamassi et l’assassinat du juge. C’est le cas de la déposition de dame Sahada Issifou, l’ex-femme du très célèbre transporteur Michel Lolo Chidiac, qui a juré devant la Cour avoir surpris, avec une de ses servantes, une conversation téléphonique du député alors maire qui donnait des instructions  du genre : «Qui il est ? Prends un caillou, casses lui les testicules». Les autres témoignages le disculpent simplement.

Comparution nécessaire

Dans ce procès où les dépositions des uns contredisent les témoignages des autres notamment au sujet de l’existence ou non d’un lien entre la mort du juge Sévérin Coovi et l’He Rachidi Gbadamassi, la vérité est loin d’éclater au grand jour. Pour la manifestation de la vérité dans ce crime crapuleux commis sur la personne de l’ex-premier président de la Cour d’appel de Parakou sauvagement assassiné dans la nuit du 06 novembre 2005, la comparution du député Rachidi Gbadamassi devant la Cour semble désormais inévitable. Tant tout tourne autour de l’ancien maire, contre qui une décision de justice avait été rendue par le défunt juge Coovi dans le contentieux opposant la Mairie de Parakou dirigée alors par le député Gbadamassi à la Société de gestion des marchés de Parakou (Sgmp). Aussi, de nombreux hommes de droit pensent-ils que le témoignage devant la Cour de dame Sahada Issifou est un «fait nouveau» suffisamment «consistant» sur lequel on peut écouter le député. 

Blocage

Si elle est nécessaire et est également souhaitée par la Cour, la comparution de l’He Rachidi Gbadamassi peut ne pas avoir lieu. Cela, non pas parce que le député bénéficie de l’humilité parlementaire (les nouvelles dispositions du code de procédure pénale permettent en effet qu’il soit écouté par la Cour), mais plutôt parce que la convocation à lui adressée par le Procureur Général de la Cour d’appel de Parakou, n’est toujours pas transmise au député. Selon nos sources, la convocation du député à comparaître qui doit être transmise au président de l’Assemblée nationale par l’entremise du ministère de la Justice pour autorisation ne l’est pas encore. Et serait, à en croire nos sources, toujours bloquée au ministère de la Justice. Maintenant pour quelles raisons ? On ne saurait le dire pour l’instant.

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