« Ces déclarations de la ministre ne sont pas innocentes » dixit Gustave Assah (Social Watch)

Gustave Assah, acteur de la société civile béninoise et président du Conseil d’administration de l’Ong Social Watch Bénin était l’un des invités de l’émission « Regard sur l’actualité » d’Ado Fm du samedi 26 juillet dernier. Face à Irénée Agossa, ardent défenseur du régime Yayi, Gustave Assah a fustigé les propos tenus par la ministre Fatouma Amadou Djibril sur un éventuel troisième mandat de Boni Yayi.

Publicité

«Elle (la ministre Amadou Djibril, Ndlr) a raté une très bonne occasion pour affirmer devant le peuple que l’Etat démocratique que nous sommes ne peut plus tolérer un certain nombre de comportement. Elle s’est rendue coupable à l’égard du principe de limitation de mandat contenu dans la Constitution.» Telle est la réaction de Gustave Assah, président du Conseil d’administration de l’ong Social Watch Bénin, aux propos de la Ministre de l’Agriculture sur la télévision Canal 3 Bénin le dimanche 20 juillet dernier. Appeler par nos confrères de cette télévision à se prononcer sur l’éventualité d’un troisième mandat à Boni Yayi qui est à la fin de ces deux mandats constitutionnels, la ministre Amadou Djibril a affirmé  qu’il revenait au peuple de décider. Pourtant, l’article 42 de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990 est sans équivoque sur la question : « le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans, renouvelable  une seule fois. En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels. »

Invité donc de l’émission « Regard sur l’actualité » de la radio Ado Fm (Cotonou), Gustave Assah a déploré le raisonnement de la ministre Amadou Djibril. « Cette déclaration était un peu de trop », a fustigé l’acteur de la Société civile. « La démocratie est une marche, a-t-il déclaré. Dans cette marche, lorsque vous avez un rôle à jouer, vous avez un temps pour le faire. Lorsque ce temps finit, il faut passer la main à d’autres personnes.» Pour le contradicteur d’Irénée Agossa, conseiller technique du Président de la république chargé du suivi de la mise en œuvre des projets du gouvernement, la déclaration de la ministre Fatouma Amadou Djibril « n’est pas innocente. » Car, même si le président Boni Yayi a martelé à maintes reprises qu’il ne violerait le principe de limitation de mandats prescrit par la Constitution comme l’a rappelé Irénée Agossa, il faut reconnaitre qu’il y a « trop de faussée entre les déclarations et le comportement.»  « En réalité, il a été découvert que Boni Yayi n’est pas un homme de promesses, a-t-il indiqué. Combien de fois le Chef de l’Etat n’a-t-il pas promis des choses qu’il n’a jamais honorées ? Comment est-ce que celui qui veut quitter le pouvoir dans moins de deux ans ne le confirme pas dans les faits ? » Il faut simplement s’apprêter à « lutter farouchement contre une détermination à maintenir le Chef de l’Etat au pouvoir », a lancé Gustave Assah.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité