Cinéma : Adjéoda, un film pour la cause de la femme et de l’enfant en Afrique

La première partie du film «Adjéoda» réalisé par Mensah Koumagbéafidé a été présentée vendredi dernier au Centre culturel chinois de Cotonou à la faveur d’une cérémonie qui ouvre la campagne de diffusion dans l’espérance du tournage de la seconde partie et d’une prise de conscience en faveur de l’enfance malheureuse et des conditions imposées à la femme africaine. 

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La première partie du film «Adjéoda» est bouclée. Elle a été projetée en résumé vendredi 04 juillet 2014 dans la salle polyvalente du Centre culturel chinois de Cotonou. C’est un film de défense de la cause de l’enfant et de la femme. Notamment la couche de la société frappée par des phénomènes qui empêchent le développement du pays et l’enfonce davantage dans la pauvreté. Trois phénomènes, précise Mensah Koumagbèafidé, le réalisateur : primo, «Adjéoda» aborde la non scolarisation en particulier des filles. Beaucoup de parents, regrette le réalisateur, n’ont pas encore cette volonté systématique de mettre leurs filles à l’école et de se battre pour leur maintien en classe. Parmi les filles qui sont inscrites à l’école un bon nombre d’entre elles ont des grossesses non désirées, des maladies sexuellement transmissibles et un fort taux d’échec.

Secundo, c’est une production sur la violence faite aux femmes, le harcèlement sexuel et toutes formes de conditions difficiles auxquelles la femme est soumise. «Nous sommes 52% de femmes pourtant nous avons des difficultés pour intégrer la société et participer au développement du pays» soulève Flore Brigitte Tokoudagba, la marraine. Elle ajoute, «Ce film nous amène à prendre conscience du sort qui nous est réservé tant sur le plan social, économique que politique».

Tertio, l’œuvre évoque le trafic et la maltraitance des enfants. Ces âmes innocentes sans défense, exportées comme des marchandises et perdues dans la nature. Il s’agit là, dira le réalisateur, de crimes commis sur la femme et l’enfant contre lesquelles l’Ong Koum porteuse du projet de réalisation de ce film entend, par le biais de l’image et de la communication, mobiliser les uns et les autres. C’est alors un film de sensibilisation, d’éveil et de conscientisation de la population béninoise sur cette triste réalité.

Il est annoncé que le film sera présenté dans plusieurs villes du Bénin. La projection de cette première partie ce vendredi rentre dans le cadre de la campagne de vulgarisation dans les départements de l’Atlantique et du Littoral. C’est après le même exercice dans d’autres départements du Bénin que sera tournée la deuxième partie de «Adjéoda».

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L’œuvre dans son entièreté sera traduite en plusieurs langues, projetée et distribuée sur toute l’étendue du territoire national notamment dans les milieux où ces pratiques font encore rage. A propos, le Directeur du Centre culturel chinois, Baï Guangming, espère qu’avec cette large diffusion annoncée, il y aura effectivement une prise de conscience pour que les filles retrouvent le chemin de l’école. Et de façon générale, toucher la sensibilité de tous et avoir leur contribution et détermination à effacer l’ensemble de ces mauvaises pratiques au Bénin. A noter que pour cette première partie, l’équipe de réalisation a domicilié l’objectif de sa caméra à Dogla, un village de Dangbo dans le département de l’Ouémé-Plateau.

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