CNSS : crise entre la direction générale et une partie du Conseil d’administration

A la Caisse nationale de sécurité sociale du Bénin (Cnss), le départ du très controversé directeur général, René Ali Yérima n’a visiblement pas pu mettre fin à la tension entre le Conseil d’administration et la direction générale. 

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Trois membres du Conseil d’administration ont décidé de suspendre leur participation aux sessions dudit conseil. Ils l’ont annoncé dans un courrier adressé au ministre de la Fonction publique, Martial Sounton. « Il se trouve que la direction générale a commis des fautes de gestion graves en faisant appliquer une convention collective qui n’a pas été adoptée par le Conseil d’administration violant ainsi de façon grave l’article 12 du code de sécurité sociale de gestion » et en « refusant d’appliquer des décisions du Conseil d’administration», ont fait constater ces trois membres dans leur courrier conjoint en date du 30 juin. Ces trois personnalités sont les représentants du Patronat au sein du Conseil d’administration. Il s’agit de Annick Yekpe, Violette Djidjoho et Aristide Adjibi. Ils ont rappelé dans leur correspondance les prérogatives du Conseil d’administration au regard du Code de sécurité sociale et montré comment la direction générale les foule aux pieds. Avant d’en déduire : « …compte tenu des éléments précités, il nous est plus possible de siéger au sein d’un conseil d’administration, dans de telles conditions, raison pour laquelle nous, administrateurs signataires de la présente, vous notifions que nous suspendons jusqu’à nouvel ordre notre participation au sein du Conseil d’administration de la Cnss.» Ceci rappelle bien le long bras de fer entre l’ancien directeur général de la Caisse, Auguste René Ali Yérima et l’ancien Conseil d’administration dirigé par Sébastien Ajavon. Ce Conseil d’administration reprochait au Dg Yérima son insubordination et ses mauvais choix qui ont fait perdre des milliards à la Caisse. Après plusieurs mois d’indifférence, début janvier 2014, le gouvernement a fini par limoger avec finesse le Dg contesté, pour le bombarder conseiller juridique du chef de l’Etat, le remplaçant par son adjoint. C’est peut-être déjà le retour des vieux démons au sommet de la Caisse. Même si cette fois-ci, la protestation ne vient que d’une partie du Conseil d’administration.

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