Les dirigeants africains ne sont pas prêts à se faire hara-kiri. Tant qu’ils se seront au pouvoir, ils ne pourront guère être inquiétés. Ainsi en ont-ils décidé au cours de leur dernière rencontre à Malabo où s’est tenue le sommet des chefs d’Etats et de gouvernements de l’Ua.
L’une des dispositions qui régiront le fonctionnement de la Cour africaine de justice et des droits de l’homme qu’ils ont en projet donne aux dirigeants africains l’immunité durant la totalité de leur mandat. Cette immunité les met à l’abri de toutes accusations même celles de génocide, de crimes de guerre, et de crimes contre l’humanité. Cette disposition est la matérialisation de leur hostilité à la Cour pénale internationale (Cpi) qui poursuit des chefs d’Etats africains en exercice. Ceci en référence aux des procédures contre Uhuru Kenyatta et William Ruto, actuels dirigeants du Kenya.
Complices protégés
L’article 46 bis confère également la même protection aux acolytes des chefs d’Etats en exercice. L’article indique que de hauts représentants en exercice dans un Etat jouiront de cette immunité. Par conséquent, des bras armés de chefs d’Etats barbares pourront se la couler douce sans crainte, puisqu’ils s’assureront que leurs mentors s’éternisent au pouvoir. L’une des questions qui se posent aussi est de savoir si la naissance de cette Cour africaine de justice et des droits de l’homme entrainerait la sortie des pays africains du concert des nations ayant adhéré à la Cour pénale internationale (Cpi) ?
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