La Nouvelle-Zélande propose aux PMA son modèle de développement basé sur l’agriculture

Dans le cadre de la conférence ministérielle des Pma qui se tient depuis lundi dernier à Cotonou, la Représentante personnelle du Premier ministre néo-zélandais, Amanda Ellis a animé hier mercredi, avec le Professeur Stephen Goldson de Lincoln University, une conférence de presse. Menu : le modèle de développement néo-zélandais basé sur l’agriculture.

Publicité

Dans leur lutte permanente pour sortir du bourbier de la pauvreté, les pays les moins avancés (Pma) ont beaucoup de mal. Ceci, du fait du niveau très faible de leurs capacités de production. Lesquelles capacités ont pourtant été identifiées dans le programme d’actions d’Istanbul (Pai) adopté en mai 2011 lors de la quatrième Conférence ministérielle des Pma en Turquie comme le moteur de leur développement. Il urge donc de renforcer, comme l’a indiqué le président de la République béninoise, Boni Yayi, à l’ouverture de la Conférence de Cotonou, les capacités de production des 49 pays classés Pma.

Dans ce sens, les propositions vont bon train. Hier, mercredi 30 juillet 2014, 3ème jour de la Conférence de Cotonou, la représentante personnelle du Premier ministre néo-zélandais et représentante permanente des Nations-Unies à Genève, l’Ambassadeur Amanda Ellis a animé avec le professeur Stephen Goldson de Lincoln University de la Nouvelle-Zélande, une conférence de presse pour proposer le modèle de développement new-zélandais, un modèle basé sur l’agriculture. En effet, petit pays d’environ  4 millions d’habitants, la Nouvelle-Zélande s’est développée en s’appuyant sur son secteur agricole (72% des produits d’exportation du pays sont d’origine agricole et un tiers des produits laitiers sur le marché mondial provient de la Nouvelle-Zélande). Le secteur agricole néo-zélandais doit son développement à la science.

Les scientifiques de ce pays parmi lesquels on compte le Professeur Stephen Goldson, conseiller spécial du Premier ministre de la Nouvelle-Zélande, ont en effet développé de nombreuses techniques agricoles et culturales qui ont considérablement accru la capacité de production notamment agricole du pays. Aussi, pour l’exportation de sa production agricole qui, faut-il le souligner, provient d’une agriculture essentiellement familiale, la Nouvelle-Zélande a-t-elle regroupé ses agriculteurs en coopérative. Cet état des choses contribue à l’accroissement des revenus des fermiers. Le fermier producteur de produits laitiers a un revenu annuel d’environ 937.000 dollars alors que celui des fonctionnaires de l’Etat tourne autour de 50.000 dollars.

Le modèle néo-zélandais, un exemple pour les Pma

Lors de la conférence qu’elle a animée hier, la Représentante personnelle du Premier ministre de la Nouvelle-Zélande a indiqué que les Pma, principalement les pays du continent africain pourrait se développer en calquant leur modèle de développement sur celui de son pays. Car, a souligné l’Ambassadeur Amanda Ellis, la «Nouvelle-Zélande est semblable à l’Afrique». Mais en plus, ajoutera la Représentante personnelle «le continent africain possède 60% des terres arables, un énorme potentiel de développement». Il faudra donc, à en croire la conférencière, juste mettre en valeur cet énorme potentiel. Et pour aider à sa mise en valeur, la Nouvelle-Zélande, selon Amanda Ellis, est prête à partager avec les Pma, ses expériences et ses connaissances.  Il ne reste que des partenariats soient scellés entre les Pma et le pays du peuple maori via les organisations du système des Nations-Unies pour espérer dans les années à venir un développement de ces pays et leur graduation. Etant déjà en partenariat avec la Nouvelle-Zélande, le Bénin pourrait, pourquoi ne pas y croire, sortir du piège de la pauvreté dans lequel il est pris depuis de nombreuses années.

Publicité

La conférence ministérielle de Cotonou débuté depuis le 28 juillet dernier prend fin ce jour. La journée d’hier, précisons-le, a été consacrée à la visite de sites notamment la foire de l’indépendance installée au Stade de l’Amitié, le Port de Cotonou et du centre Songhaï à Porto-Novo.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité