« Le chef de l’Etat doit arrêter sa course effrénée vers le coton » dixit l’ingénieur agronome Horacio Yéwadan

Le spécialiste des questions de développement, ingénieur agronome et cadre du ministère de l’agriculture, Horacio Yéwadan, a été reçu sur l’émission dominicale Carte sur table. Il était question avec lui des filières agricoles porteuses au Bénin. L’invité a fustigé le lourd investissement consenti dans le coton au détriment des filières pouvant réellement aider le Bénin à renforcer sa croissance économique.

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Le coton et le palmier à huile ne peuvent plus être rentables au Bénin comme il y a 50 ans compte tenu des conditions climatiques actuelles. On ne doit plus continuer à y injecter de lourds investissements comme c’est le cas actuel. Aussi, le gouvernement doit-il faire des options idéales en matière de politique agricole aujourd’hui pour le bien de l’économie nationale. Ce sont là quelques réflexions de l’ingénieur agronome en fonction au ministère de l’agriculture, Oracio Yéwadan. En effet, invité sur « Carte sur Table », le spécialiste des questions de développement n’a pas caché son indignation face à la navigation à vue en matière de politique agricole avec comme caractéristique, la concentration des efforts du gouvernement dans des filières agricoles telles le coton et le palmier à huile dont le bénéfice pour l’amélioration des conditions de vie des populations n’est pas si spectaculaire qu’on tente de le faire croire.

D’ailleurs, «Nous perdons du temps avec le coton qui ne permet pas le développement harmonieux des régions et détruit même la faune », explique-t-il. Avant d’exhorter le chef de l’Etat à cesser sa course effrénée vers le Coton. Tout en soulignant que ces cultures –celles du coton, du palmier à huile-, enrichissent davantage les grandes entreprises, parfois étrangères, au détriment des petits paysans autochtones qui nourrissent le peuple et à qui les terres sont arrachées. Toutefois, Oracio Yéwadan n’est pas contre lesdites cultures. «Il faut cultiver le coton et le palmier à huile mais de façon raisonnable», conseille-t-il. Et appelle à plus d’effort pour l’essor des cultures de l’igname –qui contribue énormément à l’économie nationale- du maïs, et du manioc.

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