Si pour des sceptiques l’opération Serval n’a pas réglé le gros problème de l’emprise des djihadistes sur le Nord-Mali, ce n’est pas le cas pour le président français François Hollande qui dans son allocution aux armées à la veille du défilé du 14 juillet, a affirmé que l’opération a été “parfaitement accomplie“.
Mieux, il a déclaré que « grâce à l’opération Serval qui achève sa tâche, il n’y a plus de sanctuaire pour les groupes terroristes au Mali». Sur la base de ce succès, le président Hollande a annoncé qu’après Serval, l’opération Barkhane prendra la relève. Cette opération selon le président français, « va mobiliser nos forces, non seulement au Mali, mais dans plusieurs pays de la zone Sahel ».
L’absence de sanctuaire évoquée par François Hollande parait utopique pour des observateurs de l’actualité dans la région du nord-Mali toujours chasse gardée du Mnla et compagnie. L’on se rappelle encore de la tuerie qui a eu lieu dans cette région à la visite du ministre malien Moussa Mara.
Aussi, faut-il noter que cela entre dans le cadre de la protection des intérêts français en Afrique plutôt qu’une action de solidarité comme on tente à le faire croire. Parlant de Barkhane, Jean-Yves Le Drian, Ministre français de la défense a expliqué que l’objectif de cette opération (du nom d’une dune prenant la forme d’un croissant sous l’effet du vent) est de contrer les terroristes. Ce qui fait de cette opération, une opération à vocation préventive donc qui durera le temps nécessaire pour éradiquer les terroristes. Pourquoi pas une éternité.
