Non respect des couloirs de circulation à Cotonou : plusieurs automobilistes interpellés hier

Pour faire respecter les couloirs de circulation aux usagers de la route, la Police nationale a effectué dans la matinée du mardi 1er juillet, un contrôle le long de la voie Carrefour Agla/rond- point carrefour  Cica Toyota. Et pour une des rares fois, de nombreux automobilistes ont été interpellés.

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Circuler à Cotonou à des heures de pointe est un véritable chemin de croix. La circulation est très souvent dense et la file formée par les véhicules va quelques fois à perte de vue. Et cela, dure la plupart du temps des heures. Pour se sortir du piège que constituent ces embouteillages localement connus sous l’anglicisme «go slow», les usagers font toutes sortes d’acrobaties. Et ce, au péril de leur vie et au mépris du code de la circulation dont le respect des couloirs de circulation. Dans cette violation fragrante de cette dernière disposition, les automobilistes se sont montrés  les plus indisciplinés.

Parce que presque jamais inquiétés par les agents de Police, ces usagers de la route délaissent au moindre embouteillage, leur couloir pour se retrouver sur celui des motocyclistes. Hier, mardi, les automobilistes qui se sont adonnés à cette mauvaise pratique ont appris à leurs dépens que ne pas respecter son couloir de circulation est passible de contravention. Ces derniers ont été en effet interpellés par les éléments de la Police nationale avec à leur tête le Directeur général de la Police nationale, Louis-Philippe Houndégnon qui effectuaient un contrôle de routine sur le tronçon Carrefour Agla-rond point carrefour Toyota.

Cette action du Dgpn Houndégnon et de ses éléments a été très appréciée par les motocyclistes qui avaient du mal à se frayer un passage dans l’embouteillage monstre qu’il y avait sur le tronçon. «C’est une très bonne initiative», s’est réjoui Jean, un motocycliste.  Elle vient mettre, à l’en croire tous les usagers de la route sur le même pied d’égalité. Car, a-t-il expliqué «les conducteurs de voiture nous encombrent sur le trafic local alors que nous, nous pouvions par rouler sur la chaussée sans nous faire arrêter». Ainsi donc, la répression en ce qui concerne le non respect des couloirs de circulation jusque-là presque limitée aux motocyclistes se généralise.

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Les riverains dans un piège

Salutaire et salvatrice dans un pays où les accidents de route sont l’une des principales causes de décès, la décision de faire appliquer à lettre le code de la route notamment en ce qui concerne les couloirs de circulation n’est pas sans conséquence. Notamment sur les populations riveraines. Les voies dans la ville de Cotonou n’étant pas construites en connaissance de cette mesure, ce sont les trafics locaux qui sont transformés en «pistes cyclables». Ces «pistes cyclables» devraient servir à la fois aux motocyclistes et aux riverains peu importe leurs moyens de déplacement. Mais avec la répression constatée des automobilistes sans aucune distinction, les populations riveraines à qui on ne saurait refuser l’usage du trafic local se retrouvent pris dans un piège. Piège duquel, seul le Dgpn et ses éléments peuvent les en extirper en faisant un tri. Pourvu que tous les automobiles ne prétextent pas de cela pour continuer à rouler sur l’espace de circulation  désormais dédié aux motocyclistes et aux riverains.

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