Ortb : quand Komi Koutché s’amuse à ravir la vedette à Yayi

Rien n’est stable. Tout change. Même sur la télévision nationale du Bénin. Alors qu’on croyait le chef de l’Etat indétrônable sur la télévision nationale, Komi Koutché, le ministre de la Communication, des technologies de l’information et de la communication (Mctic) a réussi l’exploit. 

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Mardi 1er juillet dernier, il a, entre autres, détourné les objectifs de la télévision de service public sur lui durant pratiquement trois quart d’heure pour une sortie médiatique autour de ‘’la table ronde’’. Tout programme cessant, l’Ortb était braqué sur lui. Pourtant il n’y avait pas urgence. Mais, puisque Monsieur Koutché est le ministre patron des télévisions et autres canaux de communication, cette confiscation de la télévision nationale peut passer inaperçue. Seulement, derrière cette sortie médiatique à l’allure d’un « one man show », on aperçoit un exploit.

Celui d’un ministre qui ravit la vedette à son chef, le président Boni Yayi sur une chaîne dont certaines indiscrétions lui attribuent la souveraineté, le titre foncier. Certains se sont amusés à trouver le sigle Office de radio et télévision de Boni (Ortb). Ce dès lors, ils se sont faits à l’idée de le voir en maître des lieux. C’était sans connaître la hargne et l’ingéniosité du Ministre de la communication. Depuis mardi, jour de la diffusion en direct de la conférence de presse, il ne se passe de jour sans que l’élément ne soit rediffusé.

Hier lundi, c’était encore pareil. Somme toute sur une semaine, le ministre Komi Koutché a damé le pion au président de la République en passant plus de temps que lui sur les petits écrans des Béninois qui ne captent que cette chaîne, notamment, ceux du Bénin profond que le chef aime tant. C’est aussi à dessein, peut-être. Puisque dans certains milieux, on dit qu’il est un présidentiable, le ministre peut profiter de sa position pour se vendre à travers les médias. Comme quoi « il faut profiter du moment, sinon tu vas regretter ». C’est ce que disait l’artiste mais il doit savoir qu’avec le Président de la République, c’est «à malin, malin et demi».

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