Bénin : pourquoi faut-il fermer le poste de péage d’Ahozon

Malgré l’état de dégradation avancée de l’axe Pahou – Grand Popo vers la frontière d’Hilacondji  (entre le Bénin et le Togo), les agents positionnés au poste de péage  d’Ahozon continuent de percevoir des taxes chez les usagers qui souffrent le martyr sur cette route en chantier.

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Emprunter l’axe Godomey-Kpahou-Grand-Popo menant de  Cotonou, la capitale économique  du Bénin à la frontière Bénin-Togo d’Hilacondji, c’est la croix et la bannière. La voie dans un état de dégradation avancée est actuellement en chantier de reconstruction. Avec le risque de voir leurs matériels roulants endommagés et leurs propres corps exposés à des douleurs articulaires ou musculaires, les usagers empruntent bon gré mal malgré cet axe. C’est dans ce calvaire que subissent les usagers de cette voie, que  le ministère des Transports et des Travaux publics (Mttp) continue de fermer les yeux sur la perception quotidienne des frais au poste de péage d’Ahozon. Une situation qui frise une escroquerie malicieusement organisée par les pouvoirs publics de ce ministère. Pour preuve, toutes les déviations tortueuses et boueuses créées par les agents qui s’occupent de  la reconstruction de cette voie, convergent vers le péage d’Ahozon où les usagers après s’être débattus dans des  mouroirs que sont les crevasses  par temps de pluies payent encore des taxes. Des taxes qu’ils ne devraient payer que lorsque la voie est en bon état.

Un crime, un scandale selon Jacques Ayadji

L’escroquerie dont sont victimes les usagers de cette voie n’est pas du goût du syndicaliste du secteur des transports et des travaux publics, Jacques Ayadji. Il est monté au créneau le weekend dernier seulement sur une station privée de la place pour  donner un coup de gueule. « Ce n’est pas normal que l’Etat se foute des populations comme ça» a-t-il dit. Jacques Ayadji,ingénieur des travaux publics de son état sait de quoi il parle . « On paye des frais au péage ,dit-il, pour permettre à l’Etat de recouvrer les frais d’ amortissement de  l’infrastructure routière qu’il a mise à disposition. Mais sur l’axe Pahou-Ouidah-Hilacondji, « la route n’existe pas. La route est en chantier de construction »rappelle Jacques Ayadji.  Et pour cela il persiste et signe « c’est anormal que l’Etat continue de percevoir des taxes sur cette route-là ».  Aussi, poursuit-il, « l’Etat a déjà perdu la responsabilité sur cette route » parce qu’ayant déjà confié les travaux de reconstruction à une entreprise.  Dès lors, le syndicaliste Jacques Ayadji prenant la défense des populations demande au ministre Aké Natondé de mettre fin à « cette manière de gruger les populations ». Il invite le ministre à s’inspirer du pragmatisme de son prédécesseur qui,  ayant constaté l’état de dégradation de l’axe Akassato-Bohicon, a bloqué la mise en service du nouveau poste de péage de Houègbo complètement achevé. «C’est un crime, c’est un scandale de leur prélever encore des frais au niveau de Ahozon. Il faut supprimer ce péage-là et attendre que le chantier soit livré avant de le rouvrir» a-t-il conclu.

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