PRD : Freddy Houngbédji, la nouvelle étoile du parti ?

La Commission électorale nationale autonome(Cena) compte dans ses rangs Freddy Houngbédji. Ce fils du président Houngbédji, inconnu jusque là du grand public, sera en vue pendant sept ans. Une promotion qui fait dire  à beaucoup qu’il est le dauphin de son père. Mais ce fils réussira-t- il à faire éclipser son père en retraite politique virtuelle depuis 2011?

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Son visage crève l’écran ce mercredi 02 juillet. Ce jour,  dans la cour de la Cour constitutionnelle, il prête serment comme un des cinq membres de la Commission électorale nationale autonome(Cena). Ce jour, il lit avec crispation les quelques phrases qui feront de lui le nouveau membre de la Cena. Il se montre un peu distrait, oublie de lever sa main gauche comme ses autres collègues et se fait rappeler à l’ordre par le président de la Cour constitutionnelle,  Théodore Holo. Sa cravate et ses chaussettes rouges vives ne le feront pas remarquer autant que son patronyme  Houngbédji. Sorti de l’anonymat, il devrait batailler dur pour s’imposer au sein de cette Cena dont les membres sont de vieux routiers de la chose politique. Le défi est d’autant plus grand que cette Cena aura à organiser deux élections présidentielles, deux  législatives…Freddy, lui,  aura fort à faire pour sauvegarder l’identité de son parti au sein de l’opposition et de toute la classe politique. Trop lourd fardeau pour un personnage qui a un passé politique assez vierge. Bien qu’étant longtemps resté dans l’antichambre du Prd, il n’a pas trop milité dans les structures verticales du parti et n’a pas eu à assumer un mandat électif une fois. Certes, il y a toujours joué quelques rôles discrets – son père ayant toujours voulu que son enfant s’éloigne de la chose politique- comme aller déposer les dossiers de candidature du parti ou de son père à la Cena. Au cours de certains meeting politiques, on le voit rôder autour des officiels mais jamais un rôle majeur

Un dauphin potentiel …

Agé de 48 ans, Freddy est avocat comme son papa, éloquent comme lui, mais moins influent et un peu négligent en ce qui concerne son look. Après ses études de droit à Rennes et à Paris, il prête son serment d’avocat  dans les années 90, travaille un peu au cabinet Garnault spécialiste en France des contentieux aéronautiques avant de rejoindre le Bénin où il intègre la Société générale des banques du Bénin où il officie comme chef de la cellule juridique avant de revenir encore à la robe. Ces navettes professionnelles feront dire à certains que c’est un homme très versatile, peu endurant, à la limite désinvolte. C’est l’enfant gâté d’une bonne famille. Il aime la belle vie : les restaurants, les villégiatures et ne lasse jamais de la cigarette. Son point fort, disent ses admirateurs au sein du parti, il est peu manipulable.  C’est peut- être la raison  pour laquelle son père a misé sur lui pour cette Cena. Déçu par le départ de ses proches collaborateurs du parti, il a donc voulu faire confiance à son fils. Cette pratique n’est pas nouvelle. A la Rb, Lehady Soglo a été coopté, encadré et propulsé par son père. Au sein du parti, certaines langues affirment que son père ne sait grand-chose de sa désignation et qu’elle a été conclue au sein du groupe parlementaire. En tout cas, après le départ des Aïvo, Badarou, Océni et autres, le terrain semble être dégagé pour ce fils de président de tenter d’avoir le charisme de son père. Certes, il est encore loin du compte mais il peut bien espérer changer la donne en surfant sur son nouveau maroquin de la Cena.

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