Présidentielle 2016 au Bénin : nécessité d’un homme de consensus au pouvoir

2016 s’approche à grands pas. Au sein des partis politiques, c’est le temps des cooptations, des petits calculs et des négociations. C’est aussi le temps de la mise en œuvre des stratégies pour qu’un homme politique qui puisse faire le consensus  arrive enfin au pouvoir.

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Qui sera président de la république du Bénin ? A moins de deux ans de l’élection présidentielle, cette interrogation taraude certains esprits. Dans les antichambres des partis politiques, des cellules stratégiques se penchent sur cette question. A un moment où les structures de mobilisation sont dormants, le temps est propice pour la réflexion. En 2016, les partis politiques prennent au sérieux la question. Et pour cause, ils ont un grand défi à relever à ce sujet. Depuis 1990 avec l’avènement de la démocratie, les partis politiques n’ont pas pu faire élire un des leurs comme Président de la république. En 1991, Nicéphore Soglo, économiste venu de la Banque Mondiale avait été plébiscité par tout le peuple. Cinq après, Mathieu Kérékou, militaire et ancien président avait réussi à ravir la vedette à des hommes politiques comme Albert Tévoédjrè, Adrien Houngbédji et Bruno Amoussou. En 2006, dix ans après, Boni Yayi, inconnu dans le sérail politique, sorti du néant, a aussi réussi à briguer la magistrature suprême devant les mêmes hommes politiques Adrien Houngbédji, Bruno Amoussou et consorts. En 2011, la classe politique a fait un effort de rassemblement et d’union en se mobilisant au sein de l’’Union fait la nation(Un). Ils ont dégagé un seul candidat. Malgré cet effort, les hommes politiques n’ont pu jamais gagner le pouvoir. La cause est le grand succès connu par le concept de l’oiseau rare. Depuis 1960, ce concept fait recette au Bénin. Maints citoyens, se disant déçus par la classe politique, jettent leur dévolu sur des oiseaux rares. Ce sont des cadres émérites qui viennent souvent d’institutions ou de banques internationales avec le passé vierge et qui promettent développer le Bénin. Très vite, ils arrivent à avoir le soutien des partis politiques qui ne s’entendent pas souvent sur le choix de celui qui va les représenter et qui finissent pas partir aux élections en rangs dispersés, laissant de grands boulevards aux intrus de s’y immiscer et de constituer une forte audience sur le terrain fertile de la balkanisation de la classe politique. Boni Yayi est le dernier prototype de cette race de président qui a proliféré ici. Venu de la Boad, il est devenu très vite président de la république en bénéficiant du soutien d’une bonne partie de la classe politique. Son discours fut novateur. En proclamant le changement pour coller aux aspirations profondes du peuple, il a réussi à mobiliser le plus grand nombre de Béninois autour de ses idéaux.

Seulement voilà, une fois au pouvoir, il n’a pu combler toutes les attentes. Il a semblé même décevoir plus que les régimes précédents. Huit ans, son pouvoir a révélé ses insuffisances. Ce qui est en cause, c’est le manque criard d’expériences politiques qui a engendré des erreurs monumentales.  En 2016, cette erreur qui consiste à aller rechercher un oiseau rare doit être évitée. Les partis politiques travaillent activement pour éviter que les populations ne tombe encore  sous le charme d’un oiseau rare. Mais d’un homme politique qui connaît les hommes et les institutions de son pays et qui arrivera à mobiliser toute la classe politique autour d’un idéal de développement. C’est cet homme de consensus que l’on doit rechercher au sein de la classe politique pour nous éviter les erreurs de gouvernances connues sous Yayi et qui incombent particulièrement à lui et tous ces  hommes et femmes qui gravitent autour de lui, sans aucune expérience de  la chose  politique., puisque n’ayant jamais brigué de toute leur vie de mandat électif .

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