Présidentielle 2016 au Bénin : pas de place aux opposants de la 25è heure

C’est déjà la grande saison des hommes politiques. A moins de deux ans de la présidentielle, chacun y va de ses astuces pour atteindre la Marina. Seulement dans le lot, il y a peu de politiciens courageux qui ont pu assumer leur opposition face au pouvoir en place depuis 2006.

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Le 05 Avril 2016, le Chef de l’Etat devrait finir son deuxième et dernier mandat à la tête du Bénin. Selon la constitution du 11 décembre 1990, il ne  pourra plus se présenter pour une troisième fois à une élection présidentielle. Un nouveau président devrait être élu donc à la tête du pays. Trouvant une occasion propice pour se hisser au perchoir, plusieurs citoyens se sont mis dans la danse par divers moyens. Certains multiplient leur élan de solidarité à l’endroit des communautés en difficulté. D’autres sont quasi présents aux réjouissances de toutes sortes organisées ici et là. D’autres  encore s’occupent à fabriquer dans leurs laboratoires des communiqués tous azimuts pour dénoncer ou approuver telle ou telle chose. Inutile de parler du grand lot qui végète dans la paresse et qui se contente seulement  d’être actifs sur les réseaux sociaux.  Tous tentent de faire quelque chose pour se faire connaître aux populations mais très peu parmi eux ont le courage d’assumer une carrière politique en bonne et due forme. Pour la plupart, ils se méfient même des partis politiques considérés comme des ku klux klan dont la fréquentation est mal vue dans l’opinion. Ne leur demandez pas de créer un parti politique. Ils ne veulent pas non plus. C’est trop risqué pour eux d’oser critiquer le gouvernement ou le Chef de l’Etat. Ils préfèrent se taire sur ses nombreuses erreurs de gouvernance.  Or, pour gagner le pouvoir, il faut proposer une autre alternative totalement opposée à celle du président en place. Il ne suffit pas de la proposer dans  un document. Que personne ne lira Il faut se mettre dans la posture d’un homme politique de l’opposition qui a bravé la pression du pouvoir en place. Il faut s’être affiché comme un opposant qui critique les actions du gouvernement. Cette constance à rester dans l’opposition et ce courage à affronter le gouvernement sont  les preuves du courage et de sa force à gouverner. Dans tous les pays qui se respectent, c’est toujours un homme politique de l’opposition qui a proposé une alternative et qui a eu le culot de braver le pouvoir en place qui gagne. Au Niger, en France et au Sénégal, c’est cela qui s’est passé. Le Bénin devrait emboîter le pas à ces pays en 2016  et les populations, dans leur grande majorité,  approuvent cela, pour  ne pas tomber encore dans les mains d’ « un intrus qui ne connaît pas la maison ».

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