Présidentielle 2016 : et si la génération « post-indépendance » prenait les choses en main ?

Le pouvoir devrait changer de main ici au Bénin en 2016. Mais dans quelle main devrait-ile tomber ? A cette question, chacun y va de sa réflexion et de ses analyses. Pour plusieurs personnes, il faut confier désormais le pays à un Président jeune,  issu de la génération « post-indépendance ». Celle qui a appris très tôt à se débrouiller seul et qui n’attend rien de l’Etat.

Publicité

Beaucoup de nos cadres qui ont pion sur rue aujourd’hui ont été des cadres « biberon ». En leur temps, il leur suffisait de réussir à leur examen de certificat d’études primaires élémentaires(Cepe) pour devenir des « enfants de l’Etat ». Ils bénéficient aussitôt d’une bourse qui prend en compte frais scolaire, acquisition de fournitures, hébergement, nourriture et même les vêtements. Ce soutien de l’Etat les suit jusqu’au baccalauréat. Une fois le Bac en poche, il devrait partir pour Dakar ou Paris pour les études supérieures qui feront  d’eux les « cols blancs », commis au service de l’administration.  Cette génération de cadres  et d’intellectuels quinquagénaires et sexagénaires  est actuellement celle qui est aux affaires. Le bilan de notre échec, de nos piétinements après 54 ans d’indépendance pourrait leur être attribué. N’ayant pas trop souffert et confrontés aux difficultés de la vie, ils n’ont pas trop osé et trop entrepris. Juste après eux, il y a cette génération post-indépendance. Il s’agit des cadres trentenaires, quadragénaires et quinquagénaires qui essaiment nos administrations, nos entreprises, nos collèges et universités. Contrairement aux premiers, eux ont appris à se débrouiller seuls. S’ils ont pu étudier c’est grâce à leur propre persévérance, leur abnégation. Leurs parents ou eux-mêmes ont dû suer pour leur payer leurs études. A l’université, ils  ont fait des files indiennes pour manger et pour pendre le bus. Ils ont connu la faim, la souffrance et n’ont pas eu de boulot facilement. Ils ont dû postuler à des séries de concours, déposer partout des Cv et des lettres de demande d’emploi.  Ils ont connu le chômage, les compressions et la cherté de la vie. Cette génération là est bien aguerrie. La galère l’a bien formée. On peut compter sur ses capacités de résister aux vicissitudes de la vie, à analyser, à prendre des initiatives et trouver des solutions aux problèmes de leur temps. C’est fort de tout cela que beaucoup de personnes se penchent sur les candidats de cette génération pour changer les choses en 2016. Plusieurs candidats de cette génération s’annoncent d’ailleurs. II faudra chercher parmi eux le bon spécimen : persévérant, manager, débordant d’initiatives et d’ambitions pour le pays, capable de gérer la troupe. Un bon leader tout court qui est à cheval sur les jeunes et vieilles générations. Depuis 1960, on n’a jamais eu un Président de cette génération. C’est le moment pour l’expérimenter.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité