Présidentielle 2016 : le succès sera au bout de l’audace

Plusieurs compatriotes s’annoncent déjà dans la course pour la présidentielle de 2016. Seulement voilà, beaucoup parmi eux affichent résignation et démission face aux errements du pouvoir actuel. Cet apolitisme pourrait bien être préjudiciable à leurs auteurs au regard des combats à faire pour l’alternance en 2016.

Publicité

La quête du pouvoir a déjà démarré pour bon nombre de béninois. Potentiels candidats, ils travaillent en coulisse pour leurs victoires en 2016. Seulement, ils ont pour la plupart déserté les fora politiques. Tous s’apprêtent à aller à l’élection, à battre campagne mais ils ne se préoccupent guère de la situation que vit le pays actuellement. Ils attendent sortir au bon moment pour miroiter aux populations d’alléchants programmes de développements et des projets de société qu’ils ont concoctés dans leurs laboratoires politiques avec parfois la sollicitation d’expertises étrangères. Très peu, sinon personne parmi eux n’a fait l’option de se mettre dans la danse, d’aller sur les théâtres politiques pour affronter le régime en place. Ils préfèrent garder jalousement leurs virginités politiques jusqu’en 2016.Ils n’osent pas afficher la moindre bravoure face au pouvoir de Yayi qu’ils préfèrent laisser végéter dans ses erreurs jusqu’en 2016. Plus, les choses seront gâtée, plus ils auront plus d’arguments pour battre campagne. Cette tendance est très répandue chez les potentiels candidats à l’élection présidentielle. On ne trouve presque pas certains qui osent aller sur le terrain du combat politique. Pourtant, c’est le seul terrain où se joue et se gagne le pouvoir. Et ce dernier ne sourit qu’à ceux qui sont courageux et qui luttent. C’est ceux qui auront le courage de dire au gouvernement ce qui ne va pas. Depuis le dimanche dernier où la ministre de l’agriculture Fatouma Amadou Djibril a affirmé urbi et orbi que le peuple pourrait demander un 3è mandat pour Boni Yayi, on n’a pas encore vu un seul parmi qui ait réagi. Or, le projet annoncé hypothèquerait l’organisation de l’élection présidentielle. Pourtant, aucuns d’eux n’ont rien dit.  Sur la question de la suppression du droit de grève aux magistrats, ils ont été aussi absents. Or, seuls qui ont le courage de critiquer ou d’affronter un tel régime peuvent prétendre le changer ou le remplacer. Ceux qui se taisent de peur d’être dans le collimateur de ce régime, seront tassés demain de complices. L’alternance est dans la capacité à critiquer et faire des propositions pour changer les choses. En France, c’est le courage de Hollande pour critiquer la politique de Sarkozy qui lui a permis de gagner le pouvoir. Seuls ceux qui sont restés au front, qui critiquent chaque jour le gouvernement et qui donnent la pleine mesure de leurs capacités à changer les choses si on les met au pouvoir. L’exemple  d’ailleurs d’un homme étranger à la politique au pouvoir comme Yayi ayant montré ses limites.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité