Les musulmans ont célébré hier, le Ramadan, une fête annuelle qui met fin à 30 jours d’abstinence totale, un moment de gaieté qui selon l’imam adjoint de Cadjèhoun à Cotonou, n’est pas synonyme de porte ouverte aux déviances. Depuis hier, c’est devenu courant de voir un musulman prendre un repas, grignoter quelque chose à un moment quelconque de la journée.
Après 30 jours de prière et de privation totale, les musulmans du monde entier dont ceux du Bénin ont fêté ce lundi, l’Aïd-el-fitr encore appelé le Ramadan. A la mosquée centrale de Cadjèhoun à Cotonou, ils n’ont pas dérogé à la règle malgré la pluie qui s’abattait sur la ville et ses environs. «Tout musulman qui jeûne ce jour a péché. C’est la joie chez tout le monde» a déclaré l’Imam adjoint de ce lieu de prière, El-Hadj Youssouf Ligaly. Ces 30 jours, rappellent-ils, «C’était la soumission totale, l’abstinence de boire ni de manger et l’adoration dans toutes ces formes. On a laissé la vie mondaine pour venir à Dieu. Ce qui est licite était devenu illicite durant cette période. Avant la prière matinale qui a consacré l’ouverture des festivités, l’imam fait savoir qu’il a mangé et insiste «l’imam doit manger avant d’aller diriger la prière».
Si rompre l’abstinence de nourriture s’impose au musulman à compter de ce jour, ce n’est pas le cas pour l’abstinence à l’alcool, à la fornication et autres comportements jugés déviants selon le saint coran. «Mentir, voler, tricher, forniquer, commettre l’adultère, prendre de l’alcool… qui étaient interdits pendant le mois Ramadan doivent être respectés durant toute la vie» sur terre, clarifie-t-il. Aussi continue l’imam Ligaly, pas question de penser qu’on peut se remettre à pécher et attendre le prochain Aïd-el-fitr pour revenir demander pardon. «Le croyant ne peut pas dire que demain lui appartient. Non et non, il ne peut pas se mettre à pécher et attendre le Ramadan prochain pour demander pardon. Qui sait si le ramadan prochain, il sera encore en vie?»
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