Transport aérien : communiqué du cabinet politique du Professeur Joseph DJOGBENOU

Depuis quelques mois, le transport aérien international traverse une période de turbulence marquée par des accidents dramatiques. Deux aéronefs malaysiens dont l’un, disparu n’a pu être encore localisé et l’autre, probablement abattu, les deux ayant fait passer de vie à trépas plusieurs centaines de personnes de différentes nationalités.

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Alors que ces souffrances sont encore vives, un autre aéronef affrété par la compagnie Air Algérie s’est écrasé avec 118 personnes à son bord. Le professeur Joseph F. DJOGBENOU exprime sa compassion à tous les Etats dont les ressortissants sont victimes de ces accidents. Il présente à chacune des familles éplorées, ses condoléances bien attristées.

Aussi douloureuse qu’elle soit, cette période de turbulence devra nous engager à nous interroger sur la sécurité du transport aérien sur le territoire national ainsi que dans l’espace régional. Chacun devra être attentif à l’emplacement de l’aéroport international de Cotonou, situé au cœur de la ville et aux abords d’un quartier dont la population est en constante augmentation. Comme chacun devra également être attentif à la sécurité à l’intérieur de l’aérogare pour laquelle les mêmes règles devraient être appliquées à tous, autorités publiques ou passagers ordinaires. De la même manière, la balkanisation du transport régional dont le résultat est l’émergence des compagnies domestiques, dépourvues de moyens, enclines à l’affrètement d’aéronefs bas de gamme devrait être une préoccupation majeure des gouvernements africains. En dehors du risque constant de décapitation de l’élite économique, politique, universitaire et culturelle africaine par les accidents qui sont actuellement déplorés, le coût économique induit du manque de fiabilité, des retards ou des annulations de vols affecte durablement la compétitivité du marché africain et, par suite, celui du Bénin.

Le Professeur Joseph F. DJOGBENOU considère que la qualité du transport aérien est l’un des enjeux majeurs de développement et devra être au cœur des discussions stratégiques et programmatiques du quinquennat 2016-2021.

Pour le moment, il invite le Gouvernement à faire procéder à l’audit sécuritaire et technique des installations aéronautiques nationales ainsi qu’au contrôle technique des aéronefs battant pavillon béninois. Il invite également le Gouvernement à engager avec les gouvernements des Etats membres de la CEDEAO ainsi que des institutions et organismes impliqués dans la sécurité et la sûreté de l’aviation civile les discussions sur la sûreté et la sécurité de la navigation aérienne dans notre espace régional et sur la qualité des prestations et la pérennité des compagnies qui y opèrent.

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Cotonou, le 25 juillet 2014.
Pour le Cabinet politique,
Tchansi M. N’DAH  

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