UAC : le Rectorat réagit à la lettre du Professeur Midiohouan au Doyen de la Flash

Monsieur le Directeur de publication, Je viens, par la présente, exercer, au nom du Rectorat de l’Université d’Abomey-Calavi, un droit de réponse provoqué par un article publié par votre journal. En effet, dans sa parution N°2817 du mardi i » juillet 2014, votre journal « La Nouvelle Tribune» a publié à la page 2, en guise de titre et de chapeau à la lettre ouverte du Prof. Guy Ossito MIDIOHOUANun ce qui suit:

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« Plus rien ne va à l’Université d’Abomey-Calavi. C’est un cri de cœur du prof Guy Ossoto Midiohouan. Dans cette lettre ouverte qui est un véritable brûlot, Guy Ossito Midiohouan, professeur Titulaire de lettres à l’Uac et par ailleurs nouvelliste, essayiste et critique littéraire connu pour son franc parler, met le doigt sur les maux qui minent l’Uac en général et la Faculté de lettres en particulier et tire la sonnette d’alarme» .

Plus rien ne va à l’UAC : le cri de cœur du prof Guy Ossito Midiohouan

Cette lettre ouverte déjà publiée la veille dans les colonnes de votre journal à la même page 2 sans titre ni chapeau dans votre parution n 2816 du lundi 30 juin 2014 avec titre à la Une, comme encore aujourd’hui, suscite bien des interrogations sur les réelles motivations qui pourraient sous-tendre un tel acharnement contre l’institution universitaire et ses dirigeants.

La lettre ouverte en soi n’est pas ce qui est en cause ici. Son auteur est un universitaire et il devrait savoir que dans les traditions universitaires, la déontologie et l’éthique du métier d’enseignant du supérieur, dans tous les pays, condamnent de tels agissements: les problèmes académiques ne sont pas débattus sur la place publique.

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En ce qui concerne le titre que vous avez bien voulu trouver à la lettre ouverte en vue d’une deuxième publication consécutive à savoir « Plus rien ne va à l’Université d’Abomey-Calavi », je voudrais, humblement, faire remarquer qu’avant de faire cette affirmation, le professionnalisme vous aurait recommandé de mener d’abord des enquêtes. A la vérité, et sans triomphalisme aucun, l’Université d’Abomey-Calavi se porte aujourd’hui mieux qu’hier  grâce aux efforts de toute la communauté universitaire. Ainsi, alléguer comme vous l’avez fait avec autant d’aisance et de facilité que « Plus rien ne va à l’Université d’Abomey-Calavi » peut être perçu comme de la malhonnêteté intellectuelle ou de la mauvaise foi patente. En effet, alors que vous rechignez souvent à mettre à la Une les activités de développement de l’Université d’Abomey-Calavi, vous avez une facilité déconcertante à placer deux fois de suite à la Une la lettre ouverte et, encore plus, à la page 2 des deux parutions du lundi 30 juin et du mardi 1er juillet 2014.

Par ailleurs, je voudrais comprendre comment, à partir d’une lettre ouverte d’un enseignant sur le millier que compte l’Université d’Abomey-Calavi et, sur la base de prétendues difficultés dans une seule Faculté (la FLASH), vous pouvez aussi hâtivement généraliser sur toute l’Université au point de titrer: « Plus rien ne va à l’Université d’Abomey-Calavi».

Au demeurant, il est trop facile d’accuser le Recteur, les Doyens et Directeurs des Facultés et Ecoles de l’Université d’Abomey-Calavi de tous les maux d’une université construite pour 20.000 apprenants et qui, de nos jours, en compte près de 100.000.

Nous en appelons au Directeur de publication que vous êtes de veiller à votre devoir d’objectivité et d’autocensure de toutes vos publications et d’avoir à l’esprit que les mots ont un sens.

Recevez, monsieur le Directeur de Publication, mes meilleures salutations.

Professeur Brice Augustin SINSIN

Ces universitaires hostiles à la contradiction

Après la publication dans notre parution du mardi 1er juillet dernier de la lettre ouverte du Professeur Guy Ossito Midiohouan au Doyen de la Flash (nouvelle publication en page 6), le Rectorat de l’Université a réagi à travers un droit de réponse. Quoiqu’injurieux, ce droit de réponse est ici publié (lire ci-dessus) in extenso par la Rédaction de votre journal avec la lettre ouverte du Professeur Midiohouan. Ceci, afin que chacun se fasse sa propre opinion. D’aucuns pourraient se demander pourquoi nous le publions. Eh bien ! Nous le faisons d’abord pour montrer contrairement à ce que peuvent penser les autorités de l’Uac, que nous ne leur cherchons pas noise. Loin d’être de la « malhonnêteté intellectuelle » encore moins de la « mauvaise foi » comme le pense le Recteur Brice Sinsin, la décision de publier la lettre avec surtitre, titre et chapeau émane de la volonté de la mettre dans son contexte. Et cela, n’est point une nouveauté dans la presse. Mais, cette décision de mettre ces accessoires d’un article qui ne plantent que le décor de la lettre du Professeur Midiohouan déplait aux dirigeants de l’Uac qui visiblement rechignent à la contradiction.

A lecture du présent droit de réponse du Recteur, ce dernier au lieu de reconnaître humblement les vérités contenues dans la lettre et indiquer ce qu’il compte faire pour améliorer la situation, a versé dans l’invective en s’érigeant en donneur de leçons de déontologie. Le lecteur attentif du droit de réponse remarquera aussi que le texte proposé par les autorités de l’Uac n’apporte aucune information contraire quant aux nombreux maux relevés par le Professeur Midiohouan dans sa lettre. «…L’Université d’Abomey-Calavi se porte aujourd’hui mieux qu’hier», s’est seulement contenté de répondre le Recteur. Comme s’il ne s’agissait que de régler les comptes avec un « petit » journal à qui on a consenti un contrat d’abonnement contre la volonté de tous, pour  l’ingratitude supposée de ses responsables.Au demeurant, s’il est un fait que l’Uac amorce un début d’amélioration comparativement aux années antérieures, le droit de réponse du recteur  est loin de contredire les vérités révélées par le Professeur de Lettres. Encore que cette lettre ne fait pas une description exhaustive des maux qui minent  l’Uac. Au total, par ce   droit de réponse  le premier responsable du temple du savoir, scientifique accompli s’il en est, est pris en flagrant délit de refus de toute contradiction, comme les politiques qui nous gouvernent. Pourtant, le Recteur Brice Sinsin et les siens savent pertinemment que «c’est de la contradiction que jaillit la lumière».

La Rédaction

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