Lutte contre Boko Haram au Nigéria : des femmes de soldats « mal équipés » disent « non »

Alors que le virus Ebola a réussi a détourné l’attention de la communauté internationale des exactions de Boko Haram, ce sont les femmes de militaires « mal équipés »  qui sont sorties mardi pour dire «non »  au  déploiement de leurs maris mobilisés pour aller lutter contre la secte islamiste.

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Environ 300 et très soutenues par leurs enfants plus nombreux qu’elles (près de 500 enfants) ces femmes réunies durant deux jours aux portes d’une base militaire de la capitale de l’Etat de Borno, disent « Pas d’armes pour nos maris, pas de déplacement à Gwoza ou tout autre lieu dangereux. Nous sommes fatiguées d’enterrer nos êtres chers ».

Elles estiment que  l’Etat nigérian « donne toujours à leurs époux  des armes de mauvaise qualité alors que Boko Haram en possède de meilleures ». Plus question pour elles d’accepter que leurs conjoints soient engagés dans ce combat diminués. Et  elles ont brûlé des pneus pour l’exprimer.

Venu défendre le gouvernement face aux médias, le porte-parole du gouvernement, Mike Omeri a déclaré que « les épouses d’officiers ne sont pas des professionnelles capables d’évaluer la qualité des fusils et des armes » dont se servent leurs maris. Et pourtant confie un des officiers, « Nos femmes parlent pour nous. (…) Nous sommes franchement sous-équipés, Nos armes sont médiocres et nos véhicules blindés hors d’usage ». Pendant ce temps, des témoins de la dernière attaque de Boko Haram à Gwoza affirment que les combattants de la secte islamiste utilisent des armes semi-automatiques, des lance-roquettes et même des véhicules blindés.

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