L’Un dévoile des manœuvres en cours pour maintenir Yayi au pouvoir

L’Union fait la Nation (Un), plus grande alliance politique de l’opposition était en meeting jeudi 31 juillet dernier à Godomey, dans la commune d’Abomey-Calavi. Une occasion pour l’Union d’entretenir ses militants du quartier d’Atropkocodji et environs sur les sujets ayant marqué l’actualité nationale ces dernières semaines.

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L’Union fait la Nation (Un) est montée au créneau jeudi 31 juillet dernier pour se prononcer sur les sujets marquants de l’actualité nationale. Cette fois, au lieu d’une conférence de presse, la plus grande alliance politique de l’opposition a choisi la voie d’un meeting politique. Dirigée par Idji Kolawolé, une délégation du bureau politique nationale de l’Union était au contact des militants de Godomey, commune d’Abomey-Calavi. Cette rencontre, s’est tenue au séminaire St Jean-Eudes d’Atrokpocodji. Les militants Un de la zone ont été entretenus sur plusieurs dossiers.  Entre autres, la question du candidat de l’Union fait la Nation à la présidentielle de 2016, la proposition de loi portant retrait du droit de grève aux magistrats et les manœuvres subreptices en cours pour maintenir Boni Yayi au pouvoir après le 06 avril 2016. Date à laquelle l’homme achève au regard de l’article 42 de la Constitution ses deux mandats. Cet article dispose que «Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans, renouvelable  une seule fois. En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels.»

Selon Lazare Sèhouéto, Coordonnateur général de l’Un,comme stratégie pour son maintien au pouvoir après 2016, Boni Yayi et les seins veulent faire prévaloir le slogan de « donner le pouvoir aux jeunes». Il s’agira de faire élire à l’Assemblée nationale, lors des Législatives de 2015, de jeunes députés en remplacement à certains ténors qui seront mis sur la touche . Certains ténors difficilement malléables et dont la tête ne plait plus au chef de l’Etat. Ces jeunes députés, qui ne sauront pas grand’ chose de l’histoire et des enjeux des grands sujets politiques, pourront exécuter tout ce que le Chef de l’Etat leur demandera ; y compris une modification constitutionnelle qui ouvrira la voie au troisième mandat.

De plus, projeter de ratisser large lors des prochaines élections municipales, communales et locales. Ce qui lui permettra de placer des maires entièrement acquis à sa cause. Ceux-ci pourront faire marcher les populations pour lui solliciter un troisième mandat. «Yayi veut au moins 70 députés (sur 83). Ce qui lui facilitera la révision de la Constitution. Il veut aussi au moins 70 maires (sur 77)  pour susciter davantage les populations à marcher », a révélé Idji Kolawolé, Vice-Président de l’Union. L’Union fait la Nation estime donc que Boni Yayi n’a pas encore dit son dernier mot sur son maintien au pouvoir au-delà de 2016. Les propos tenus par la ministre de l’Agriculture Fatouma Amadou Djibril sur la télévision Canal 3 dimanche 20 juillet dernier ne sont pas donc anodins. Et selon Théophile Montcho, la table ronde Paris est une séquence d’un plan global concocté par Boni Yayi et les siens à cet effet. Ce qui impliquerait une mise en parenthèse de la Constitution et des acquis de la Conférence nationale de février 1990. Et chaque Béninois, chaque militant de l’Union doit s’engager à barrer la voie à cette forfaiture.

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