Déjà plus de 729 morts dont 339 en Guinée, 233 en Sierra Leone et 156 au Liberia sur plus de 1.300 cas enregistrés. C’en est de trop et l’Oms veut y mettre fin. Devant les chefs d’Etat de Guinée, Liberia, Sierra Leone et Côte d’Ivoire invités vendredi à Conakry pour une réunion d’urgence pour trouver un plan de lutte contre le virus Ebola, la directrice de l’Organisation mondiale de la Santé, Margaret Chan a annoncé une augmentation des ressources face à l’ampleur de l’épidémie. Au total 100 millions de dollars vont être déboursés pour renforcer les efforts déployés jusque-là face à l’épidémie.
Le plan en question vise le déploiement de « plusieurs centaines » de travailleurs humanitaires supplémentaires pour renforcer les quelques centaines déjà sur le terrain, dont 120 employés de l’OMS. Pour le président sierra-léonais Ernest Bai Koroma il s’agit d’un « défi exceptionnel » à relever. Il a décrété jeudi, « l’état d’urgence’’ pour dit-il, « permettre de prendre des mesures plus fermes » sur une période de 60 à 90 jours, pouvant être prolongée. Selon le président Koroma des foyers d’Ebola seront placés en quarantaine, les travailleurs sanitaires escortés par les forces de sécurité et il y aura des perquisitions pour repérer les malades présumés. Il a aussi ordonné la suspension de tous les rassemblements publics, renvoyé le Parlement et sommé ses compatriotes de rester chez eux le lundi 4 août. Les difficultés qu’éprouvent la Sierra Leone et le Liberia sont selon le médecin belge Peter Piot, co-découvreur du virus Ebola en 1976 au Zaïre, dues au fait que ces deux pays « sortent de décennies de guerre civile ».
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