Passeport biométrique au Bénin : Arifari Bako veut s’arroger illégalement le projet

La mise en œuvre du passe port biométrique a toujours du plomb dans l’aile au Bénin. Alors que plusieurs pays africains se sont dépêchés pour se conformer à cette recommandation de l’Organisation internationale de l’aviation civile(Oiac), le Bénin traîne toujours les pas. Ici, c’est le ministre des affaires étrangères Nassirou Arifari Bako qui joue au perturbateur du processus en tentant de s’arroger ce projet qui revient de droit au ministère de l’intérieur. 

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Longtemps attendue comme une réforme sécuritaire majeure, la mise en œuvre du passe port biométrique connaît toujours des balbutiements. Si avant ,on parlait de manque de volonté politique pour mettre en application ce projet, cette fois-ci, c’est plutôt une usurpation forcée de prérogatives qui semble bloquer les choses. Selon des sources proches du dossier, le ministre des affaires étrangères Nassirou Arifari Bako se bat actuellement comme un beau diable pour prendre en main la gestion de ce projet qui a un grand impact sur le dispositif sécuritaire du pays. Une attitude bien étrange lorsqu’on sait que depuis des lustres, ce dossier a toujours été géré par le ministère de l’intérieur et de la sécurité à travers son service de l’immigration. Le Bénin ne fait pas d’ailleurs exception dans ce domaine. Dans la plupart des pays du monde entier, c’est toujours les ministères de l’intérieur qui s’occupent de ce dossier car qui dit pass port, dit données et informations sensibles sur les citoyens et les migrants et sur les mouvements des personnes. Ce qui pose donc un problème de sécurité. Curieusement Bako ne l’entend pas de cette oreille. Il est décidé à s’en occuper en plus des nombreuses autres charges qu’il a au sein de ce ministère prestigieux. Confiant en ses stratagèmes, il aurait sollicité l’expertise d’une entreprise française pour s’occuper du dossier, précisent toujours les mêmes sources. Il s’agit là d’une option très grave car si l’on confie ce projet à une entreprise étrangère, cela voudrait dire que l’on a bradé notre souveraineté aux étrangers car la sécurité est et reste un domaine régalien de l’Etat. Mieux, cela offre à un pays étranger assez de possibilités pour nous contrôler et nous espionner à travers les données aussi sensibles que la biométrie et les mouvements des citoyens béninois. Mais tout cela Bako ne l’a vu. Comme il feint d’ignorer tous les efforts consentis par des entreprises de nationaux dans ce domaine. D’ailleurs, une d’entre elles avec laquelle le gouvernement est en accord avait même installé les équipements nécessaires pour lancer le projet et n’attendait que « ok » du Gouvernement pour lancer les choses. Car, doit-on le rappeler, si le Bénin ne fait pas diligence, le départ des pèlerins béninois pour la Mecque pourrait être hypothéqué. Le Chef de l’Etat doit vite intervenir pour calmer les ardeurs de son ministre des affaires étrangères dont les agissements sapent le processus de mise en œuvre de cette réforme importante pour la sécurité du pays.

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