Passeport biométrique au Bénin : l’entêtement du ministre Bako Arifari plombe le projet

Déjà effective dans la plupart des pays africains, la mise en œuvre du passeport biométrique, une exigence de l’Organisation internationale de l’aviation civile (Oiac), demeure à l’étape de projet au Bénin. Et ce, du fait de l’entêtement du ministre Nassirou Bako-Arifari décidé à s’arroger les prérogatives du ministère de l’Intérieur.

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Le 1er janvier 2015, date à laquelle le passeport biométrique deviendra obligatoire pour les voyageurs, arrive à grands pas. Et les pays africains (très peu) encore à la traîne en ce qui concerne la mise en œuvre de cette nouvelle exigence sécuritaire s’activent pour se conformer. Mais au Bénin, c’est le statu quo. Le processus de mise en œuvre de la recommandation de l’Organisation internationale de l’aviation civile (Oiac) est encore au point mort. Cela, non pas par manque de volonté du Gouvernement béninois à s’aligner sur cette nouvelle disposition sécuritaire mais du fait d’une guéguerre entre le ministère de l’Intérieur et celui des Affaires Etrangères. Cette guéguerre qui en réalité n’a pas raison d’être, parce que le projet relevant de la compétence du ministère de l’Intérieur, est le simple fait de la mauvaise volonté du ministre Nassirou Bako-Arifari. Le ministre des Affaires Etrangères  veut s’arroger les prérogatives de son homologue du ministère de l’Intérieur. Et son obstination à le faire quoique cela soit illégal ne fait plus aucun doute. On en veut pour preuve, ses nombreuses manœuvres dans ce sens.

Une obstination préjudiciable

L’obstination du ministre Bako-Arifari à dépouiller le ministère de l’Intérieur de ses prérogatives n’est pas sans conséquence. En effet, en plus de bloquer le processus de mise en œuvre du passeport biométrique au Bénin, l’entêtement de celui que les Béninois appellent «Lépi bâclée» empêchent les évacuations sanitaires. Lequel empêchement pourrait conduire à la perte de bras valides nécessaires à la construction et à l’émergence économique du pays. Aussi, cette obstination de Bako-Arifari constitue-t-elle un obstacle  au pèlerinage annuel à la Mecque des fidèles musulmans. On n’ignorera pas non plus le frein que cette usurpation de titre du ministre Bako-Arifari constitue pour le développement des activités économiques notamment des hommes d’affaires.

La réaction du chef de l’Etat, Boni Yayi, pour ramener à la raison le ministre Bako-Arifari dont les manœuvres on ne le dira pas assez sont préjudiciables au pays et aux populations, est donc plus qu’urgente.

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