Pourquoi les singes vivent dans les arbres et autres contes du Bénin : un livre thérapeutique des maux de la société

La version française du livre ‘’Pourquoi les singes vivent dans les arbres et autres contes du Bénin’’ du Docteur Raouf Mama a été présentée Vendredi 25 juillet 2014 à l’Institut français de Cotonou. Y est caché, ce qu’il faut pour guérir la société de ses maladies. 

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A la faveur d’une rencontre littéraire vendredi dernier à l’Institut français de Cotonou, plusieurs personnalités du monde des livres et de l’éducation ont porté leur regard critique sur le livre ‘’Pourquoi les singes vivent dans les arbres et autres contes du Bénin’’ du Docteur Raouf Mama. Un livre publié en anglais en 2006 et dont la version française a été éditée cette année aux Editions Lsm Production à Cotonou. ‘’Pourquoi les singes vivent dans les arbres et autres contes du Bénin’’, c’est une compilation de 14 contes. «Des contes qui nous replongent au cœur de notre culture ; qui transportent le lecteur au village au clair de la lune et à l’intérieur de la sagesse de nos peuples.» témoigne le professeur Jacques Adandé, ancien ambassadeur et représentant résident de l’Unicef, très fier de ce que son élève -Raouf Mama- est , ce béninois qui enseigne l’anglais aux Anglais et reçoit des prix. Dans ce livre, le lecteur peut voyager entre plusieurs cultures, car, il y a la diversité de sources. D’origine Nago, l’auteur est brillant aussi dans les cultures Bariba et Fon. Dans le présent ouvrage, il s’agit de trois ères culturelles à savoir Batonou, Idatcha et Adja, apprend l’écrivain Florent Couao-Zotti. Qui mentionne également la diversité de personnages, de présentation des contes, de formulation des titres dont certains sont une thèse que le contenu du texte vient illustrer. Ce contenu en réalité n’est rien d’autre que l’image de la société que l’auteur fait porter aux animaux. Florent Couao-Zotti parle d’anthropomorphisme ou transfert du comportement des humains aux animaux. Avec pour finalité, d’administrer aux hommes des leçons, du savoir et la clé de sagesse qui constituent la chose qui manque à la société béninoise et d’ailleurs, d’après Robert Asdé, Président du club de lecture de l’Institut français de Cotonou. «Aujourd’hui, il y a une véritable crise, celle de la perte des valeurs qui compromet le développement du Bénin. Nos établissements sont remplis d’enfants très intelligents mais à qui manque ce livre » confie-t-il avant d’ajouter, « Dans le livre, c’est l’humilité, l’amour, la paix, la sagesse, la gratitude, la marque de l’amitié, le respect de l’aîné. C’est un remède dont chacun de nous a besoin.» Ce faisant, Raouf Mama fait de la transmission des valeurs, témoigne Evelyne Sossouhounto, inspectrice de l’enseignement et ancienne ministre de l’éducation. A ses dires, la transmission des contes aux jeunes générations est une dette envers la société. «Le conte constitue un patrimoine culturel, peut contribuer à la promotion de la culture, à la transmission des valeurs d’un peuple, permet de garder la mémoire et de connaître l’identité d’un peuple.» explique-t-elle. «C’est un savoir vivre ensemble pour mieux réussir» ajoute-t-elle et cite Raouf Mama, «Bénis soient les conteurs car ce sont les gardiens de la parole».

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