Après les déclarations de Boko : panique et confusion autour de Yayi

La déclaration faite par Boni Yayi lundi dernier à Boko sur la cherté des élections suscite un grand tollé au sein de l’opinion.  Depuis, députés, proches collaborateurs du Chef  de l’Etat et faucons des Fcbe- l’alliance au pouvoir- sont obligés de courir sur tous les toits pour sauver les meubles. Une mission bien laborieuse qui a du mal à prendre.

Publicité

Un petit mot de trop, une phrase banale sortie imprudemment et tout est gâté. Depuis le lundi où Yayi a, dans une déclaration brouillonne, dénoncé la cherté des élections, il est pris à partie par une bonne frange de la presse, l’opposition politique et les acteurs de la société civile. Revenu précipitamment de la brousse, Yayi convoque à la hâte un Conseil des ministres au cours duquel il a été décidé d’apporter un financement de 2 milliards pour la correction de la Lépi et de 500 millions pour le fonctionnement de la Cena.

Une communication abondante avait suivi ce Conseil  des ministres et visait à rétablir la vérité sur les propos du Chef de l’Etat. Mais cette décision n’a pas pour autant apporté la sérénité au gouvernement attaqué de toutes parts en dépit de la bonne foi affichée dans le communiqué de ce Conseil des ministres extraordinaire.  Depuis hier, tout l’appareil d’Etat  et la nébuleuse Fcbe sont mis à contribution pour « corriger ».

Le Chef de l’Etat, rétorquent-ils, n’a jamais dit qu’il ne va pas organiser les élections mais a plutôt attiré l’attention des populations sur la cherté des élections. Mais hélas la communication présidentielle, le contexte et le ton du discours ont   tôt fait de faire paraître Yayi comme celui qui ne veut pas des élections qu’il trouve trop chères. Dans un contexte où les élections communales n’ont pas été organisées depuis plus d’un an, où la correction de la Lépi est financée à doses homéopathiques et où le président du Prd Me Adrien Houngbédji dénonce un plan de blocage des élections des élections, les propos de Yayi ont été vite compris comme une volonté affichée de ne pas organiser les élections et de s’éterniser au pouvoir. Ceux qui s’en prennent au Chef de l’Etat ont certainement vite cerné ses intentions et compris là où il veut aller. Et bien que  les sbires du pouvoir tentent aujourd’hui de remettre les propos de Yayi dans leur contexte, on a du mal à croire à leur sincérité au regard des dernières déclarations de Chabi  Sika, le député de Tchaourou qui  jette un pavé dans la marre en disant que la Lépi ne peut jamais être prête pour le 20 novembre comme l’a promis Sacca Lafia.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité