Bénin : Bio Tchané préoccupé par les conditions de vie des producteurs

L’ancien président de la Banque Ouest-Africaine de Développement Abdoulaye Bio Tchané se soucie du bien- être des producteurs et agriculteurs du Bénin. A travers une conférence organisée à leur intention, le Président de l’Alliance ABT entend apporter sa modeste contribution à ces acteurs incontournables de la vie économique du Bénin qui croupissent sous le poids de la misère du fait d’un manque de notion de rentabilité de leurs récoltes. 

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Les agriculteurs béninois ne vivent pas pleinement de leurs récoltes. Cette situation qui perdure depuis des lustres a fait l’objet d’une profonde réflexion à Parakou. Par le biais du Président de l’Alliance ABT, sympathisants de l’Alliance ; têtes couronnées, agriculteurs, transporteurs, étaient conviés pour une conférence débat en vue de méditer sur les vrais problèmes des producteurs. Pour la circonstance, le conférencier Jean Détongnon, docteur en agronomie et ancien Directeur Général de l’Institut National des Recherches Agronomiques du Bénin (INRAB) a donné des pistes aux producteurs pour de sortir de l’impasse. « il faut désormais penser à promouvoir les spéculations par zone et privilégier la production des semences communautaires de manière à réduire le coût de revient de la semence » avait-il fait comprendre à l’assistance. Ce qui peut impacter positivement sur les revenus des producteurs selon l’Honorable Assan Séibou, ancien député et membre de l’Alliance ABT qui a déploré que « depuis 1960, les intermédiaires agricoles s’enrichissent alors que les paysans eux-mêmes s’appauvrissent ». Pour effacer ce passé sombre, « il est nécessaire que les producteurs maximisent l’accroissement de leurs revenus » surtout dans la vente des denrées de première nécessité. Ce qui n’est toujours pas le cas. Actuellement, disait Bio Tchané, « on assiste à la chute des prix de certains produits agricoles sur le marché. Le sac de maïs qui se vendait l’année dernière à 20.000 FCFA à la même période à Parakou, coûte aujourd’hui 12.000 FCFA voire moins dans certaines communes ». Pour corriger le tir, il a annoncé qu’ « Il existe un mécanisme de stabilisation des prix afin que ni les producteurs ni les consommateurs ne sentent les effets néfastes de ces fluctuations du marché ». C’est pourquoi il met le Gouvernement face à ses responsabilités qui, selon lui doit relever le prix aux producteurs en attendant que le prix du marché se relève. Il a aussi ajouté qu’ « Il faut accroître, de manière substantielle, le financement destiné à l’agriculture, de donner vie à un Fonds national de l’agriculture doté de ressources suffisante dont le but est de financer la modernisation de l’agriculture, les infrastructures rurales ainsi que la formation des encadreurs et des paysans. D’une façon générale, il faut un minimum de 45 milliards de FCFA d’investissement dans l’agriculture par an, si l’on doit respecter l’engagement pris par les Chefs d’Etat à Maputo il y a plus d’une décennie » concluait-il.

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