Bénin : duel à distance entre Aké Natondé et Jacques Ayadji

Après le passage dimanche du syndicaliste et ingénieur des travaux publics, Jacques Ayadji sur l’émission « Ma part de vérité » où il a fait des déballages, le ministre des Travaux Publics et des Transports Aké Natondé a, dans une réplique, aux allures de règlement de comptes,contredit le syndicaliste qui ,dit-il, passe sous silence son implication dans la passation de marchés qu’il dénonce.

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En réaction, le syndicaliste a réclamé un débat contradictoire que le ministre a balayé d’un revers de la main. Les déballages sur l’émission dominicale « Ma part de vérité » du syndicaliste, ingénieur des travaux publics Jacques Ayadji qui a dénoncé des magouilles dans la gestion des marchés dans le secteur routier au Bénin, serait motivés et infondés. C’est ce qui ressort de la réplique donnée par le ministre des Travaux Publics et des Transports, Aké Natondé qui intervenait hier sur le même sujet. Selon le ministre, l’ingénieur Ayadji a violé le sceau de la confidentialité en révélant des informations secrètes d’études de dossiers auxquelles il a pris part. Jacques Ayadji, retient-on des explications du ministre, défend la cause de certaines entreprises dont il a validé les dossiers mais qui n’ont plus été retenues par les bailleurs de fonds pour des raisons bien précises. C’est le cas de l’entreprise Soroubat qui a perdu le lot 1 de la route Djougou –Parakou au profit de Ebomaf. Ceci en raison du fait qu’elle a caché des informations sur des marchés gagnés au Burkina-Faso et au Togo. De quoi être surchargé et retarder les chantiers béninois. La même situation est également relevée au niveau de la route Godomey-Pahou dont l’attribution a été faite en dépit des recommandations faites par la sous-commission de validation à laquelle a appartenu Ayadji.

Règlement de comptes

Le ministre Aké Natondé ne s’est pas uniquement attardé sur le dossier des marchés routiers. Il a profité de l’occasion qui lui est donnée pour s’attaquer personnellement au syndicaliste qu’il désavoue évoquant son hypothétique appartenance à un groupe politique de l’opposition. Selon lui, l’ingénieur ne maîtrise plus les sujets de son domaine étant donné qu’il est très présent dans les médias où il est sollicité pour ses qualités de dénonciateur de faits de  mauvaise gouvernance Aussi, prévient le ministre, des enquêtes seront dirigées contre des ingénieurs de salaire inférieur à 300 mille qui ont un train de vie exagéré. Pour un débat contradictoire avec l‘intéressé le ministre dit ne pas vouloir se rabaisser et est prêt à envoyer un ingénieur au même titre qu’Ayadji.

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