Suite à la sortie médiatique du 31 août dernier du Professeur Mathurin Nago, les jeunes et sages de la commune de Bopa ont à la faveur d’un grand rassemblement organisé ce dimanche à la Maison des jeunes donné la réplique pour désavouer le président de l’Assemblée.
Les répliques n’en finissent plus. Plus de deux semaines après, la sortie médiatique du président de l’Assemblée Nationale continue de susciter des réactions. Après les maires de la 17ème circonscription électorale et les femmes de la commune de Bopa, c’est le tour des jeunes et sages de la commune. Ce dimanche 14 septembre 2014, à la faveur d’un géant rassemblement à la Maison des jeunes et de la Culture, les jeunes et sages sont montés au créneau pour donner la réplique au discours du Professeur Mathurin Nago. Dans la déclaration, véritable brûlot, qu’il a lue, le président des Jeunes, Félix Gnidété, a d’entrée souligné que les propos du Professeur Nago sont trompeurs et ne visent qu’à offrir à son auteur une nouvelle virginité politique.et en tant que tels, ils n’engagent nullement la commune. Car, expliquera-t-il, «le professeur Nago depuis 2007 n’a jamais cru devoir révéler à la population de Bopa la nature du rapport de subordination qui le lie à son maître d’hier». Les jeunes et sages de Bopa disent ne pas comprendre pourquoi c’est seulement maintenant, après 8 années d’attelage ininterrompu dans le «piiiiin…paaaaan», que le président de l’Assemblée juge opportun d’alerter la population de Bopa sur le fait que le président de la république n’a rien fait pour leur localité et que la bretelle de 1,2 km Bopa n’a jamais été achevée. Aussi, les responsables demandent-ils de savoir pourquoi le président Nago, la deuxième personnalité du pays, ne se prononce pas sur la construction du siège de l’Assemblée Nationale, sur les concours frauduleux, sur le dossier Icc-services, sur la Lépi et sa correction qui ont plongé le pays dans l’impasse politique ?
Le prix de la trahison
Pour les jeunes et sages de Bopa qui réclament un bilan exhaustif des bénéfices issus du soutien sans condition du professeur Nago au président Yayi, ce qui arrive aujourd’hui au président de l’Assemblée n’est que le fruit de ce qu’il a semé, la trahison. «Tout est lié aux conditions de son ascension politique dans le système où ses marges de manœuvres sont réduites devant le pouvoir omnipotent du Président Boni Yayi», a dit Gnidété qui précisera que c’est après avoir trahi le député Jean-Claude Hounkponou celui-là qui proposé à être ministre en 2007 que le président Nago s’est retrouvé au Parlement. Pour les jeunes donc, le président Nago ne récolte que le fruit de la trahison qu’il a semée. «Pour avoir subi des humiliations comme il le dit lui-même, il-le président Nago qui ne peut se soustraire de la gouvernance Yayi- aurait dû avoir le courage, pour des raisons de dignité et d’honneur, jeter le tablier avant de venir s’offrir en spectacle», finiront par laisser entendre les responsables qui exhortent les populations à se mettre en rang serré et barrer la route aux «imposteurs» et mettre fin aux 8 années de «piiiiin…paaaaan».
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