Célestine Zanou « Yayi doit nous laisser notre démocratie au moins dans l’état dans lequel il l’a héritée »

Comme tous les leaders d’opinion démocrates, éclairés et patriotes, Célestine Zanou est indignée par les propos du Chef de l’Etat sur l’organisation des élections. L’ancienne directrice de cabinet du président Mathieu Kérékou et Présidente du mouvement Dynamique du Changement pour un Bénin Debout (Dcbd) voit dans la déclaration faite par Yayi à Boko, commune de N’dali, « un plan machiavélique savamment orchestré.» 

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Elle « affirme haut et fort » que Yayi doit partir et laisser la démocratie au moins dans l’état dans lequel il l’a héritée, puisqu’il a été incapable de l’améliorer. Célestine Zanou  invite tout le peuple (la classe politique, la société civile et les syndicats) à se mobiliser pour barrer la route aux velléités hégémoniques de l’actuel locataire du Palais de la Marina.

Réaction de Célestine Zanou aux propos de Boni Yayi à N’dali

Yayi dit « une démocratie doit nous permettre d’organiser les élections à bonne date », mais en même temps il dit, je le cite « nous sommes encore en difficultés pour organiser nos élections », en conclusion pour Boni YAYI, notre pays après un quart de siècle  de démocratie n’est plus capable d’organiser les élections et doit tourner dos à la démocratie. Il le pense d’autant plus qu’il affirme, je le cite à nouveau, « moi je pense qu’il faut tout rebâtir parce que cette démocratie n’est pas belle ».

Mais Boni YAYI se trompe car c’est bien cette démocratie qu’il qualifie aujourd’hui de pas belle, qui l’a amené au pouvoir. J’affirme haut et fort que Yayi doit partir et nous laisser notre démocratie au moins dans l’état dans lequel il l’a héritée, puisqu’il a été incapable de l’améliorer. Les propos de Boni YAYI doivent être compris comme un plan machiavélique savamment orchestré et tout le peuple doit se lever pour barrer la route à ses velléités  hégémoniques finalement exprimées depuis N’dali.

Si Boni YAYI s’obstine comme il l’insinue à ne pas organiser les élections pour faute de moyens  financiers ou pour quelques autres raisons que ce soit, qu’il sache qu’à compter d’une date connue de tous les Béninois, il deviendra un Président de la République illégitime et le peuple souverain ira puiser dans l’article 66 de la constitution, les ressources nécessaires pour lui indiquer la porte de sortie du Palais de la Marina.

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Je n’en dirai pas plus pour l’instant mais je profite de cette occasion que vous m’offrez pour lancer un appel à toute la classe politique béninoise, aux organisations de la société civile et aux syndicats pour se mobiliser dès à présent afin d’empêcher le président Boni YAYI de mettre en œuvre son plan machiavélique dont il a fait la confidence à madame Rosine  Soglo, devant témoin, à savoir mettre ce pays à feu et à sang, propos jamais démentis jusqu’à ce jour.

Le levé de bouclier qui a suivi la sortie catastrophique du Chef de l’Etat a justifié un Conseil des ministres apparemment non préparé. Et les déclarations faites suite à ce Conseil des ministres me confortent dans ma position : le dilatoire se confirme !

Article 66 de la Constitution du Bénin

En cas de coup d’État, de putsch, d’agression par des mercenaires ou de coup de force quelconque, tout membre d’un organe constitutionnel a le droit et le devoir de faire appel à tous les moyens pour rétablir la légitimité constitutionnelle, y compris le recours aux accords de coopération militaire ou de défense existants. Dans ces circonstances, pour tout Béninois, désobéir et s’organiser pour faire échec à l’autorité illégitime constituent le plus sacré des droits et le plus impératif des devoirs.

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