Force de l’UA en Somalie (Amisom) : le «droit de cuissage»?

Que se passe-t-il avec les soldats de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom) ! Comme si les femmes ne sont pas encore suffisamment humiliées de devoir venir chercher de la nourriture à elles jetée comme à la volaille dans une basse-cour, elles doivent encore subir la dure épreuve du «droit de cuissage » que leurs imposent les soldats de l’Amisom. 

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«Les soldats de l’UA, se servant d’intermédiaires somaliens, ont utilisé une variété de tactiques, dont l’aide humanitaire, pour contraindre des femmes et des filles vulnérables à des activités sexuelles. Ils ont aussi violé et agressé sexuellement des femmes venues chercher une aide médicale ou de l’eau sur les bases de l’Amisom ». Voilà le tragique récit que l’Ong Human Rights Watch (HRW) donne de ce que les soldats de l’Amisom croyaient faire en toute discrétion à l’insu du monde entier.

Erreur donc, leur vilénie a eu raison d’eux et tout le monde entier est au courant de qui ils sont, «des vautours ». Pires que ces animaux qui se délectent des macchabés. Pire que les vautours ? Tristement oui. « Contraindre des filles vulnérables à des activités sexuelles ; violer des femmes venues chercher une aide médicale ou de l’eau » c’est donner le coup fatal à des êtres humains, des semblables qu’on est censé protéger. En dépit de ce que l’Ua a assuré que les accusations de HRW feraient l’objet d’une « enquête approfondie » et que des « mesures appropriées seraient prises si elles s’avéraient exactes (…) conformément à la politique de tolérance zéro de l’UA en la matière », on voudrait bien savoir si les Soldats de l’Ua, en plus de la mission de protection ou de sécurisation à laquelle ils sont commis, sont commis à harceler des femmes déjà traumatisées par les crépitements de balles et des agissements barbares des shebabs.

Dans leur prédation sexuelle, à en croire le rapport de 71 pages de HRW, ils ne distinguent pas adolescentes et adultes. D’ailleurs, les premières sont très prisées les hommes en armes « Fin 2013, Qamar R., 15 ans, s’est rendue sur la base du contingent burundais pour chercher des médicaments. Un interprète somalien lui a dit de suivre deux soldats burundais, dont l’un l’a violée et l’autre lui a donné 10$ » peut-on lire d’une part avant de tomber sur le cas d’une autre adolescente Kassa D., 19 ans. Incapable de s’acheter à manger Kassa D. raconte, « avoir été mise en contact avec un interprète somalien de la base ougandaise de l’Amisom, qui l’a présentée à un soldat. Celui-ci lui a donné 10$ après avoir eu des rapports sexuels avec elle». C’était en mai 2013.

Au début, explique-t-elle à HRW, « je voulais m’enfuir, mais je savais que ce qui m’avait poussée ici m’y ramènerait : la faim ». Elle est donc devenue l’objet sexuel de ce soldat avec qui elle a des rapports tarifés depuis six mois. Faut-il s’interroger encore de ce que les soldats de l’Amisom ont érigé en règle « le droit de cuissage » malgré les faramineux frais de mission qu’ils empochent pour le risque qu’ils prennent en allant sur un théâtre de guerre ? HRW répond : « l’exploitation sexuelle » est un phénomène connu sur les bases de l’Amisom à Mogadiscio. N’empêche que parmi l’ensemble des soldats, il y a de bons grains. Retrouvez et dégagez de vos rangs les ivraies !

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